L'Agence régionale de santé Grand Est, la préfecture et la Caisse Primaire d'assurance maladie ont fait un premier point d'étape, mardi 19 mai, une semaine après le déconfinement. La situation sanitaire ne suscite pas d'inquiétude, malgré l'identification de huit foyers infectieux dans la région.
Une semaine après le début du déconfinement, un premier point d’étape régional a été rendu public mardi 19 mai par pas moins de quatre services de l’Etat : l’ARS (l’Agence régionale de santé), la préfecture, la Caisse Primaire d’assurance maladie et Santé Publique France. Pour des annonces plutôt rassurantes : pour l’instant l’épidémie de covid19 semble à la baisse dans notre région et cela en dépit de la détection de huit nouveaux foyers infectieux.
La région Grand Est est à la date du 19 mai, la région la plus touchée de France par ces nouveaux clusters. Ils se répartissent dans quatre départements : la Meuse, où est touché le service de pneumologie de l’hôpital de Bar-le-Duc, la Moselle qui en compte quatre dont le plus important d’entre eux avec 16 personnes touchées, la Haute-Marne (1) et le Bas-Rhin (2). Tous ces foyers sont aujourd'hui maîtrisés.
Toutefois, les autorités de santé tiennent à être rassurantes. Si le virus circule toujours, le nombre de malades en réanimation continue de baisser et le nombre de personnes arrivant aux urgences pour un covid est en-dessous des 6%. Ce qui met les indicateurs au vert. Pour l’instant.
"Dépister-tracer-isoler"
Pour maintenir ce cap, un triptyque a été mis en place : dépister-tracer-isoler. C’est comme cela que les pouvoirs publics espèrent vaincre le covid19. Et réussir le déconfinement. Dépister : désormais toute personne présentant des symptômes doit être rapidement dépistée. Pour cela, un maillage a été mis en place. Il y a 334 sites de prélèvement sur le territoire. Il leur est demandé de répondre le plus vite possible à toute demande de patient. Des laboratoires sont ouverts 7 jours sur 7.5.000 tests par jour ont été effectués la semaine dernière pour une capacité quatre fois supérieure. "Le dispositif va forcément monter en puissance, affirme la directrice de l’ARS Marie-Ange Desailly-Chanson, parce que pour l’instant chaque malade a peu contaminé (une à deux personnes seulement) en raison du confinement. Cela devrait changer dans les semaines qui viennent".
1% seulement échappe au traçage
Tracer est donc la seconde priorité. Le médecin traitant en est le premier maillon puisque c’est lui qui signale les cas positifs. Viennent ensuite les équipes de traçage chargées d’appeler les cas contacts. La semaine dernière 550 patients ont été testés positifs. 1.200 personnes ont ensuite été appelées dans le cadre de ce traçage. L’assurance Maladie se félicite de l’accueil reçu par ses équipes. "Les gens jouent le jeu. Seulement 1% des cas contact n’a pu être joint", se réjouit Maxime Rouchon, directeur de la Caisse Primaire d’assurance maladie.D'autres clusters pourraient être détectés
Enfin l’isolement. Il est géré par les dix préfectures de la région et il est d’ores et déjà opérationnel. Le suivi des personnes testées positives est très important aussi sur le plan social. Deux possibilités s’offrent alors à ces patients : rester chez eux, si les lieux permettent un isolement strict ou aller à l’hôtel. Deux malades du Bas-Rhin ont pour l’instant choisi cette option.Ce dispositif révèle son intérêt dans la détection des clusters. D’ailleurs deux autres foyers infectieux devraient rejoindre la liste dans les heures qui viennent. "Nous profitons encore de l’effet du confinement, a rappelé la directrice de l’ARS, il faut attendre encore une semaine pour affirmer que le déconfinement se passe bien". Prouvant une fois encore, l’importance du port du masque et des gestes barrière.