De nombreuses cérémonies ont eu lieu à travers la région en ce 25 août pour rendre hommage à ceux qu'on appelle les Malgré-Nous. Au menu également du JT de France 3 Alsace, Strasbourg impose des lignes blanches aux terrasses des cafés et la récolte du miel s'annonce mauvaise.
Il y quatre-vingts ans jour pour jour une ordonnance nazie soumet 130.000 Alsaciens et Mosellans à l'incorporation de force dans la Wehrmacht. Cette date du 25 aout 1942 restera comme la plus sombre de l'histoire alsacienne.
De nombreuses cérémonies ont eu lieu à travers la région aujourd'hui pour rendre hommage à ceux qu'on appelle les Malgré-Nous, au mont national à Obernai ou encore avec la construction d'un mémorial d'Alsace-Moselle à Schirmeck. Des témoignages bouleversants qui permettent d'honorer le devoir de mémoire des survivants de l'incorporation de force dans l'armée allemande. Les survivants et les fils, filles et sœurs étaient au rendez-vous.
Une prière a été dite par le chanoine Joseph Sifferlen, l'un des 100.000 Alsaciens incorporés de force : "Nous avons un devoir de mémoire. D'une part pour que l'on se souvienne de ces pages de l'histoire de l'Alsace. Ensuite par respect pour ceux qui sont morts ou qui ont subi et souffert de l'incorporation pour une cause qui n'était pas la leur."
Sans oublier les 15.000 Malgré-Elles d'Alsace et de Moselle, une main-d'œuvre gratuite et corvéable à merci issue des deux territoires annexés dès l'été 1940. Claude Muller est directeur de l'institut d'histoire d'Alsace et explique : "Ce sont des jeunes femmes qui avaient 17 ou 18 ans quand elles sont parties. Partaient évidemment celles qui n'étaient pas mariées, mais quand on est arrivé à la fin de la guerre des jeunes femmes qui avaient des bébés de quelques mois ont été obligées de partir." Comme l'expliquent les survivantes, on menaçait de déporter leur famille élargie en cas de refus.
Incorporé de force, il transmet son histoire
Le 15 octobre 1942 Jean Taquard est enrôlé de force dans la Wehrmacht, à 17 ans. Envoyé sur le front de l'Est lors de ce jour noir pour l'Alsace, il va parcourir 18.000 kilomètres de la Lettonie au Caucase. En s'accrochant à ses notes et à ses souvenirs, il perpétue la mémoire de ceux qui ne sont jamais revenus.
Strasbourg impose des lignes blanches aux terrasses des cafés
Une ligne blanche de cinq centimètres de large est apparue sur le pourtour des terrasses de trois rues à Strasbourg. Suite aux débordements liés au COVID, les bars et restaurants de la Grand Rue voient leurs terrasses recadrées par des marquages au sol. Les lignes blanches n'ont pas réduit la surface des terrasses qui étaient déjà délimitées par des clous, mais certains établissements se retrouvent à présent légèrement à l'étroit.
Suivi de l'affaire Abdul Quayem Ahmadzai
Quatre personnes ont été interpelées en début de semaine suite au meurtre d'Abdul Quayem Ahmadzai. Le jeune Afghan de 27 ans avait été tué par balles à Colmar le 14 août. Un premier suspect avait été arrêté à Sarcelles (Val d'Oise) le mardi 23 août. Quelques heures plus tard, à Colmar, une opération de police de grande ampleur a permis l'interpellation d'une autre personne recherchée. Elle se trouvait dans un immeuble du quartier Europe, à quelques rues du lieu du drame. Deux autres personnes ont également été arrêtées, portant à quatre le nombre d'interpellations.
Mauvaise récolte pour le miel
La sécheresse reste au cœur des préoccupations et impact de nombreux secteurs, comme celui de l'apiculture. Si la récolte de printemps s'est bien passée, la canicule a complètement perturbé la vie dans les ruches. L'hiver s'annonce d'ores et déjà compliqué pour les abeilles, qui luttent contre les effets du climat. Pour remplir toutes ces alvéoles il faut pouvoir rapporter du nectar à la ruche, mais la nature est asséchée depuis le début de l'été. Les apiculteurs alsaciens estiment avoir produit 40% du volume de miel d'une année classique. L'urgence à présent est de soutenir les ruches pour que les essaims passent l'hiver.