EN IMAGES. TGV en panne dans un tunnel, un exercice grandeur nature pour la SNCF

Un exercice de sécurité d'ampleur a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 septembre en Alsace. Objectif pour la SNCF : tester les procédures en cas de panne d'une rame TGV dans le tunnel de Saverne (Bas-Rhin).

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une rame de TGV embarquant cent personnes quitte la gare de Strasbourg, direction Paris à 19h45 et tombe en panne avec un dégagement de fumée dans le tunnel de Saverne, nécessitant l'évacuation des passagers. Voilà le point de départ d'un scénario de sécurité grandeur nature imaginé par la SNCF dans la nuit du 13 au 14 septembre. 

Un exercice rendu obligatoire tous les 5 ans depuis une directive du 7 décembre 2021 concernant les tunnels de plus de 1 km de longueur. Environ 200 personnes ont été mobilisées, en partenariat avec la Protection Civile du Bas-Rhin, le Service départemental d'incendie et de secours et l'Institut de formation en soins infirmiers, le tout sous la houlette de la SNCF.

"Seule une poignée de personnes avait connaissance du scénario. Nous avons rassemblé les cent acteurs (personnel SNCF, IFSI et Protection Civile) en gare de Strasbourg et, juste avant le départ, nous leur avons donné leurs rôles et quelques éléments du scénario mais sans entrer dans les détails pour coller au plus près de la réalité et pour qu'ils ressentent ce que de vrais clients auraient ressenti", indique Guillaume Morbin, co-organisateur de l'exercice et responsable du pôle gestion de crise à la SNCF.

Une distribution des rôles millimétrée

La SNCF a préparé cet exercice depuis neuf mois, et les passagers-tests se sont vus attribuer des rôles très détaillés. "Sur ces cent acteurs, nous en avions deux en fauteuils roulants dont un équipé d'un respirateur possédant une autonomie de cinq heures, un malvoyant ou encore une femme enceinte. Certains allaient jusqu'à Paris et d'autres avaient des correspondances", détaille Guillaume Morbin.

Une fois le train tombé en panne, à un kilomètre dans le tunnel qui en compte quatre, les passagers sont donc évacués par les pompiers, toujours en conditions réelles. "Les passagers sont descendus sur la voie, pour certains ils sont montés sur des lorrys (des wagonnets) pour ensuite sortir du tunnel. Là encore, par souci de réalisme, un participant a mimé se blesser à la cheville lors de l'évacuation. Une fois sortis du tunnel, les membres de l'opération ont été recensés pour être que sûr que personne n'ait été oublié et ils ont attendu que le train soit réparé."

Ce sera chose faite quelques heures plus tard et tout ce petit monde peut donc remonter dans le train. Direction le point de départ, Strasbourg, avec une entrée en gare à 1h du matin et un accueil par la Protection Civile avec mise en place d'un train d'attente. "Dans ces cas-là, comme on ne trouve pas toujours de la place pour tout le monde dans les hôtels, notamment en pleine session parlementaire, on met en place ce que l'on appelle une rame d'attente pour que les gens puissent y passer la nuit." 

Objectif : être prêt à faire face

Une fois les participants mis en sécurité pour la nuit dans la rame ou au sein du salon grand voyageurs avec des lits de camp installés par la Protection Civile, l'exercice a pris fin vers 2h du matin. 

"Pendant toute l'opération, la SNCF réalisait une évaluation des moyens de transmission, de la prise en charge des personnes, de la mise en œuvre des matériels, de la réactivité des services et des personnes présentes, de la coordination inter-services, etc. Par la suite, un retour d'expérience sera fait dans l'objectif d'être prêt à faire face au cas où une situation de ce type devait se produire réellement", précise SNCF Réseau dans un communiqué. 

"Globalement, l'exercice est une réussite, complète Guillaume Morbin. Après bien sûr qu'il y a des choses que nous devons améliorer dans la vitesse d'exécution et dans la transmission des informations mais c'était le but de la manœuvre, voir où on en est, pour progresser", conclut-il.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité