L'hiver 2023/24 avait connu un intense épisode d'épidémie de bronchiolites qui n'avait pas épargné l'Alsace. L'Agence régionale de santé Grand Est prend les devants en communiquant sur une nouvelle stratégie nationale préventive mise en place cette année : immunisation des nouveaux-nés et vaccination de la femme enceinte.
26 000 bébés hospitalisés durant l'hiver 2023/24 pour une bronchiolite en France, autant dire que soignants et parents aimeraient éviter un bis repetita. Parce que même si cette infection est bénigne, elle est la première cause d'hospitalisation des bébés de moins d'un an et avait provoqué l'an dernier la mise en place du plan blanc dans les hôpitaux alsaciens.
Une nouvelle stratégie nationale préventive relayée par les agences nationales de santé a été mise en place pour cet hiver. Il s'agit d'encourager le traitement préventif à destination des nourrissons : un traitement par injection unique de l’anticorps monoclonal Beyfortus, un traitement mis en place en septembre 2023 et qui renforce les défenses immunitaires des bébés contre le virus.
Les femmes enceintes peuvent également bénéficier d'un nouveau vaccin administré au cours du 8e mois de grossesse, ce vaccin transmet au bébé des anticorps maternels, assurant ainsi une protection contre la bronchiolite pendant ses six premiers mois de vie.
Pas d'alerte épidémique en Alsace pour l'instant
La Haute autorité de santé ne préconise pas un traitement plutôt que l'autre et laisse le choix aux parents. Le virus se transmet par la salive, la toux, les éternuements, et peut survivre sur les mains et les objets du quotidien. Il provoque une inflammation des parois des petites bronches et une augmentation des sécrétions qui peuvent obstruer les voies respiratoires.
L'ARS préconise donc également de bien penser à effectuer les gestes barrières : se laver régulièrement les mains, nettoyer le nez du nourrisson, aérer sa chambre, entre autres.
Pas d'alerte épidémique en Alsace, contrairement à la région Ile-de-France. Trois régions en sont par ailleurs au seuil pré-épidémique : la Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France.