Le préavis est tombé ce lundi 19 février et court jusqu'au mercredi. Les grévistes veulent peser sur les négociations relatives à la reconversion des salariés du site. Une réunion est prévue à ce sujet à Paris avec la direction de la production nucléaire ce mardi 20 février.
Les salariés de la plus vieille centrale de France sont aux aguets. Pas question que la reconversion qui leur est imposée par la fermeture de la centrale à l'horizon 2019 se négocie sans eux. Pour le faire savoir, ils ont choisi de déposer un préavis de grève qui court du 21 au 23 février.
Le Réseau de Transport d'Eléctricité (RTE) annonce déjà sur son site internet "une indisponibilité fortuite" pour cause de grève et donc une forte baisse de la production d'électricité.
Négociations en cours
Les négociations sur le sort des 750 salariés d’EDF, qui ont débuté en décembre, portent sur les primes à la reconversion, les aides au déménagement et les indemnisations pour la perte de valeur des biens qu’ils devront vendre en partant. Sachant que la centrale devrait fermer au moment de la mise en route de l'EPR de Flamanville, prévue fin 2018, début 2019.
"Le compte n'y est pas"
"Demain, le 20 février, nous avons rendez-vous avec la direction de la production nucléaire à Paris. C'est la première réunion plénière avec toutes les organisations syndicales. Nous voulons un accompagnement social fort des salariés une fois le site fermé et une reconnaissance du préjudice subi depuis ses 7 dernières années quant à l'incertitude dans laquelle vivaient les salariés. Nous avons déjà eu à tour de rôle des discussions avec la direction et le compte n'y est clairement pas!", déplore Damien Nimetz, représentant du personnel CGT de Fessenheim.
Piquet de grève 24h/24
Pour l'instant le préavis court jusqu'au 21 février dans l'attente de voir ce que donnera la réunion du 20 à Paris. Mais les salariés sont prêts à tenir et s'organisent déjà pour rester devant le site 24h/24.