Ce jeudi pourrait être un grand jour... ou non. Sébastien Lecornu, le secrétaire d'Etat en charge de la transition écologique est attendu à Fessenheim pour parler de la reconversion du site. Une venue attendue par de nombreux politiques locaux qui y voient un signe d'ouverture du dialogue.
Fermera, ne fermera pas...Oui, non, Peut-être... La centrale de Fessenheim est au cœur du débat depuis six ans. Et si la fermeture de la centrale semble inéluctable, elle est prévue pour le démarrage de l'EPR de Flamanville fin 2018, salariés mais aussi élus s'interroge encore et toujours sur l'avenir du site. L'espoir repose donc sur la venue, jeudi, de Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat en charge de la transition écologique qui apportera, peut-être, des propositions de reconversions.
Si cela ne devait pas être le cas, 16 députés et sénateurs hauts-rhinois auront des "propositions concrètes à faire pour aménager le territoire, garantir l'approvisionnement électrique, aider à la création d’emplois et maintenir les recettes fiscales des collectivités locales." Des élus qui viennent de publier une tribune (voir ci-dessous) pour rappeler à l'Etat, que derrière la décision symbolique de fermer Fessenheim, il y a un territoire et des réalités économiques à prendre en compte. "Nous nous plaçons dans le cadre de la transition énergétique" nous explique Brigitte Klinkert, présidente du conseil départemental du Haut-Rhin. Elle souhaite placer le département à la pointe de la recherche sur la transition énergétique.
L'attente est forte, également, au sein du village de Fessenheim et des salariés de la centrale, bien entendu. Depuis 2012, tous vivent au rythme des annonces gouvernementales. "On ne sait pas vers quoi on va, confie ce directeur de magasin. En tant que responsable d'entreprise je dois être prudent. j'ai gelé tous les gros investissement". Ecole de démantèlement, usine de fabrication d'éoliennes, zone d'activité bi-nationale, de nombreux projets ont été évoqués mais rien de convaincant pour les syndicats.
Retour à la case départ
L'association Stop Fessenheim, elle aussi, attend des avancées. " Le gouvernement n'a rien fait, il était dans le déni (...) Il aurait du préparer la reconversion des salariés, tenir un langage clair" mais rien de tout cela n'a été fait. Autant dire que le secrétaire d'Etat arrivera en terrain miné. reste à voir s'il trouvera les mots et les propositions pour enfin faire avancer ce dossier ultra sensible.