En Alsace, cinq nouvelles brigades de gendarmeries vont voir le jour : à Kembs et Altkirch dans le Haut-Rhin et à Wingen-sur-Moder, Vendenheim et Châtenois dans le Bas-Rhin. Annonce faite par Emmanuel Macron ce lundi 2 octobre 2023.
Plus de gendarmes en milieu rural et dans les zones périurbaines. C'est l'ambition d'Emmanuel Macron, qui a confirmé la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie, lors d'une interview à France 3 lundi 2 octobre. Le président en avait fait l'annonce en janvier 2022.
En Alsace, ce sont cinq nouvelles brigades qui vont voir le jour. Deux seront créées dans le Haut-Rhin, à Kembs et Altkirch, et trois dans le Bas-Rhin, à Wingen-sur-Moder, Vendenheim et Châtenois.
Il s'agira soit de brigades fixes avec une dizaine de militaires, soit de brigades mobiles avec six gendarmes qui se déplaceront en camion entre les différentes communes. Elles s'ajouteront aux 3 049 brigades existantes en France.
Pour des interventions plus rapides
Le maire de Vendenheim, Philippe Pfrimmer, se réjouit de l'arrivée d'une unité mobile sur son territoire. Selon lui, cette annonce répond à un vrai besoin : "Vendenheim a grandi, on a aujourd'hui plus de 6 000 habitants contre 5 500 il y a quelques années, et les communes environnantes sont dans le même cas de figure", justifie l'élu.
"Aujourd'hui, les gendarmes sont souvent sursollicités et on aimerait qu'ils viennent parfois un peu plus souvent ou un peu plus rapidement."
Philippe Pfrimmer, maire de Vendenheim
Enfin, ces nouveaux gendarmes prendront aussi leur part à la protection des biens, sur les zones commerciales ou industrielles par exemple.
Il prévient tout de même : "Le projet est à construire de toutes pièces, c'est une brigade mobile qu'il faudra imaginer et réaliser avec les autorités." Un terrain est mis à disposition afin de permettre à ces nouveaux gendarmes d'avoir des bureaux et des logements.
Une brigade pour tout un bassin de vie
Altkirch va également accueillir une de ces unités mobiles, en plus des effectifs déjà présents sur la commune. Pour le maire, Nicolas Jander, ces créations de postes se justifient par le territoire à couvrir. "C'est tout un bassin de vie qu'il faut prendre en considération", estime l'élu.
"Le pays du Sundgau, c'est 70 000 habitants, 108 communes. C'est plutôt autour d'Altkirch que cette brigade mobile va être utile. C'est une gendarmerie de proximité, en contact avec les habitants et les maires, donc elle a tout son sens."
Nicolas Jander, maire d'Altkirch
"Actuellement, les gens doivent aller à Villé"
À Châtenois, ce sera une brigade fixe qui sortira de terre "courant 2025", selon le maire de la ville, Luc Adonet. "Je suis ravi parce que ça va rapprocher les services publics. Actuellement, les gens doivent aller à Villé, à 15 minutes en voiture d'ici."
Le choix de la commune résulte de sa situation géographique particulière, selon l'élu. "Châtenois est sur la route des vins, un million de touristes traversent la commune chaque année. Il y a aussi le château du Haut-Koenigsbourg tout proche, et on est au carrefour de deux grands axes de communication, liste Luc Adonet. Il y a une logique géographique."
Pour lui, une brigade fixe était nécessaire, étant donné la concentration de population. "Avec les villages autour, on a plus de 12 000 habitants sur un tout petit secteur, on a un besoin de sécurisation", conclut-il.
L'Élysée a promis "les premières créations de brigades mobiles et fixes" à partir de "novembre 2023". Au total, 2 144 gendarmes seront recrutés.