Il était 20 heures 30 quand 82 gilets jaunes ont tenté de bloquer l'usine Plastic Omnium, spécialisée dans les pièces et modules de carrosserie, basée à Pfastatt.
Après avoir monté des barricades et avoir refusé de se disperser, les forces de l'ordre ont procédé à treize interpellations.
Ils étaient 82 au total à s'être réunis devant cette usine pour bloquer la sortie des camions livrant des pièces au groupe Peugeot. Dans un premier temps, les manifestants ont monté des barricades sur la voie publique, devant l'usine, avec des chariots récupérés au supermarché d'à côté. Alertés les gendarmes et la police nationale se sont rendus sur place pour disperser le groupe et la situation a dégénérée. Selon le directeur départemental adjoint de la sécurité publique "les manifestants se sont mis à jeter des pierres et des bouteilles" et la police a répliqué avec l'usage de gaz lacrymogènes.
Après une première sommation, "des individus virulents, qui voulaient en découdre avec les forces de l'ordre" ont poursuivi l'affrontement selon Emmanul Coquand, directeur de cabinet de la préfecture du haut-Rhin. Suite à ces jets et face au refus de se disperser, les forces de l'ordre ont procédé à treize interpellations pour "participation à un attroupement armé malgré l'usage de sommations".
Selon l'un des gilets jaunes présent, jeudi soir, les manifestants étaient là de manière pacifique. "La situation est redevenue calme autour du site" vers minuit, après une deuxième charge, toujours selon Emmanuel Coquand. Un seul blessé léger (une bosse à l'arrière de la tête) est à déplorer. Ce vendredi matin, ces treize personnes sont toujours en garde à vue.