Le constructeur PSA affiche un bénéfice historique en 2018 de 2,83 milliards soit une hausse de 47%. De bons résultats qui devraient profiter aux salariés français: une prime exceptionnelle de 3.810 euros bruts leur sera versé, a annoncé le PDG de PSA, Carlos Tavares.
Le PDG de PSA Carlos Tavarès, l'a annoncé ce mardi matin sur France Info: une "prime de performance et d'intéressement de 3.810 euros, en hausse de 43%" sera versée aux salariés français qui ont un salaire inférieur à deux SMIC. Ce qui représente un total de 430 millions d'euros versé par l'entreprise. "Sur ces cinq dernières années nous avons multiplié par cinq le montant total des primes d'intéressement versés à nos collaborateurs", précise Carlos Tavarès à nos confrères de France 2.
Des primes accordées aux salariés en augmentation grâce aux résultats de 2018 qualifiés d'historiques par le patron de PSA: "Le groupe PSA a vu son chiffre d'affaire augmenter de 19% en 2018 par raport à 2017. Sa marge opérationnelle a crû de 43% et son résultat net de 40% ce qui veut dire que nous avons maintenant une position financière nette supérieure à 9 milliards d’euros."
Le groupe revient de loin puisque la marge opérationnelle était de -2,8% en 2013, "Ce qui montre que le chemin parcouru par cette entreprise, qui, il y a cinq ans était au bord de la faillite, est absolument extraordinaire, d’où mon sentiment de fierté vis à vis de nos collaborateurs." En cinq ans la marge opérationnelle s'est hissée 8,4%, ce qui la met au niveau des constructeurs premium allemands et ce "qui positionne le groupe parmi les entreprises automobiles au monde les plus rentables."
Un patron heureux: "Je suis très fier par le travail qui a été accompli par nos équipes. Je leur adresse mes chaleureuses félicitations et mes vifs remerciements".
Des syndicats un peu amers: "Il y a des bénéfices records, 40% d’augmentation, c’est du jamais vu et en même temps PSA n’arrête pas ses attaques contre ses salariés. Il faut quand même rappeler qu’ils sont en train de fermer l’usine d’Hérimoncourt et le projet de fermer l’usine dans le Doubs et celle de Saint-Ouen en région parisienne ; il y a un plan de suppression de 1.900 emplois cette année, ici à Mulhouse c’est des candences infernales. Cette prime c’est le résultat de tous les salariés ce n’est pas un cadeau que nous fait la direction", déclare Julien Wostyn, délégué CGT PSA Mulhouse.