En Allemagne et en Suisse, les fêtes pascales ont une place de choix dans le calendrier. Croyantes ou pas, les familles se réunissent autour d’un repas mais avec quelques différences par rapport à chez nous. Dans l’assiette mais pas seulement ! Complètement à l'Est fait le point.
Pour commencer, oubliez toute velléité de shopping ou toute démarche administrative le vendredi qui précède le week-end de Pâques, en Allemagne et en Suisse, ce vendredi est férié, tout comme en Moselle, dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, héritage ici du Droit local. Karfreitag, Vendredi Saint en allemand, est sacré. Le début d’une pause de quatre jours pendant laquelle les Allemands et les Suisses vont se retrouver le plus souvent en famille autour de traditions culinaires et de célébrations religieuses pour les croyants.
Difficile de s'y retrouver
Voilà pour la règle, mais les exceptions ou conditions sont nombreuses. En Suisse, si le Vendredi Saint est généralement vaqué, le Lundi de Pâques ne l’est pas forcément. Cela dépend de la confession de la majorité de la population. Idem en Moselle et en Alsace où la loi indique que le Vendredi Saint n’est férié que pour les salariés travaillant dans une commune dotée d’une église simultanée ou d’un temple protestant. La règle ancienne et désuette a été remplacée par l'usage. Aujourd'hui, on considère que le Vendredi Saint est vaqué dans les trois départements concernés de notre région. S'il est un peu difficile de s'y retrouver en Suisse et chez nous, en Allemagne en revanche, pas de souci. Le week-end de Pâques fait quatre jours pour le bonheur de tous.Beaucoup plus simple à faire, le choix des gourmandises pour régaler petits et grands. Des vitrines de boutiques, aux jardins des particuliers, en passant évidemment par les pâtisseries, de partout fleurissent lapins et œufs sous toutes les formes. Les étals des chocolatiers ressemblent alors à ce que l’on connaît chez nous. Les œufs garnis de praline et les lapins ont la côte. L’œuf représentant la rupture du jeûne, le lapin la fertilité retrouvée du printemps. Plus étonnant pour l’œil français, ces arbres décorés d’œufs peints ou encore ces nids suspendus devant les commerces.
La gastronomie et les spécialités culinaires sont bien souvent des invitations au voyage et accessoirement des initiations aux traditions. Alors plongeons-nous dans les assiettes suisses et allemandes. Si l’agneau pascal a la côte outre-Rhin, la soupe aux herbes est présentée comme un incontournable des fêtes de Pâques, dégustée le jeudi saint.
Un jeudi vert
Dans la marmite, vous trouverez de l’oseille, des épinards, du cerfeuil, du cresson, du persil, des orties ou encore de la ciboulette (même si certaines recettes font la part belle aux fanes de carottes ou encore aux verts de poireaux !). Une vraie cure de verdure qui vaut un surnom au jeudi qui précède Pâques: "Gründonnerstag !", autrement dit "Jeudi vert !". Dans les restaurants, peu la propose mais il paraît que certaines familles la concoctent encore avec amour.Pour les enfants, l’agneau en génoise saupoudré de sucre glace s’exhibe lui dans toutes les pâtisseries suisses, allemandes et même alsaciennes. Une douceur des fêtes pascales connue sous le nom de Lammele ou Lamala et définitivement adoptée par l’équipe de Complètement à l’Est !