Fraîchement nommé président de l'OLCA, conseiller d'Alsace, maire de Gundershoffen, Victor Vogt ne s'arrête jamais. Un quotidien dans lequel l'alsacien, sa langue maternelle, tient la première place. Une langue qu'il défend et qu'il souhaite développer.
Lundi matin, nouvelle semaine qui démarre avec un café avant la réunion du groupe majoritaire de la Collectivité européenne d'Alsace à Colmar (Haut-Rhin). Le café, un peu de carburant pour celui travaille près de 90 heures par semaine.
"Wie geht's ? ", "àlles güete", peut-on entendre çà et là quand il croise certains collègues. "Comment ça va ?", "meilleurs vœux" demande-t-il en alsacien, une langue qui lui colle à la peau. "Elle fait partie de mon âme. La plupart du temps, je pense en alsacien. Ça fait voir le monde autrement."
Une langue pour laquelle l'élu se bat au quotidien. Passionné par la politique depuis tout petit, il a toujours eu l'impression que c'est le seul domaine où on a le pouvoir de changer les choses. Une politique qu'il souhaite mettre au profit de la langue. Nouveau président de l'OLCA (Office pour la langue et les cultures d'Alsace et de Moselle), il souhaite développer le dialecte alsacien. "La langue fait partie de l'Alsace, de notre histoire, mais aussi, selon mon avis, de notre avenir."
Dans la culture, dans l'enseignement... l'alsacien doit vivre. C'est l'ambition de Victor Vogt qui compte beaucoup sur la création d’un office public de la langue régionale d’Alsace et de Moselle d’ici au printemps 2024. Un outil pour une politique linguistique et culturelle en faveur de la langue régionale.
Avenir de l'Alsace et transports
Autres préoccupations pour le conseiller d'Alsace et maire de Gundershoffen : le futur de notre région et de ses citoyens et le développement des transports dans les Vosges du Nord dont fait partie son village. L'élu participe à la réflexion du réaménagement des gares sur son territoire. "Dans notre secteur, les gens doivent prendre la voiture. Le développement d'autres moyens de transport permet donc de lutter contre les inégalités."
À peine l'interview terminée, il était temps de repartir pour d'autres rendez-vous dans sa commune de Gundershoffen. Commune dont il est le maire depuis 2020. Une vie politique qu'il a choisie, mais qui au quotidien n'est pas toujours facile. "Je me suis peut-être imaginé entre 40 et 60 % de ce que je vis réellement. Beaucoup de pression, et tout le temps des surprises. C'est une fonction qui fait apprendre continuellement. Ça me plaît, car on n'a jamais fini d'apprendre." Alors pour décompresser, rien de mieux que le foot. Fan absolu du Racing club de Strasbourg, il y va avec ses copains pour une déconnexion totale. "Un lieu où je peux être une autre personne."