Après les propos d'Emmanuel Macron qui s'est dit favorable à une réflexion sur la sortie de l'Alsace du Grand Est, le Rassemblement national estime que le président candidat est incapable d’avoir une position claire.
Emmanuel Macron a passé la journée du mardi 12 avril à Mulhouse, Châtenois et Strasbourg. Il a été interrogé à plusieurs reprises sur l'avenir institutionnel de l'Alsace et de son éventuelle sortie du Grand Est.
Il s'est dit "disposé, à ce que dans les territoires de la République, où nos compatriotes qui voudraient vivre un chemin différent et retrouver une collectivité qui est à la maille de l'espace qui correspond à ce qu'ils souhaitent, puissent le décider. Je souhaite que le droit à la différenciation puisse avancer, qu'on puisse le laisser progresser et qu'il puisse s'exprimer".
L'équipe de campagne de son adversaire au second tour de la présidentielle estime qu'il n'a pas de position claire. Selon Laurent Jacobelli, porte-parole de Marine Le Pen, "il a improvisé tel un énarque en difficulté lors de son grand oral alors qu’il pouvait pourtant s’attendre à être interrogé sur ce sujet qui est important en Alsace. Nous avons eu droit à son célèbre ‘en même temps’ et personne ne peut dire quel avenir institutionnel il propose à l’Alsace". Il ajoute que Marine Le Pen, "ne tergiverse pas et s’est engagée à rendre l’Alsace aux Alsaciens à plusieurs reprises."
Au premier tour de l'élection, Emmanuel Macron est arrivé en tête en Alsace. Dans le Bas-Rhin, il a réuni 30,7% des suffrages, contre 25,3% pour son adversaire d'extrême droite. Dans le Haut-Rhin, l'écart est beaucoup plus faible, avec 27,85% des suffrages pour le président sortant, contre 27,77% pour Marine Le Pen.