Depuis plusieurs jours, la police nationale intensifie ses contrôles de la route à destination des deux-roues dans le Bas-Rhin. Des opérations ciblées face à une recrudescence d’incivilités et de comportements dangereux, notamment à Strasbourg.
L’hiver et son risque accru d’accident de la route n’ont pas encore pointé le bout de leur nez, que la prévention est déjà de mise pour les deux-roues. Suite au constat d’un grand nombre de comportements dangereux, en particulier à Strasbourg, la police nationale annonce ce vendredi 6 octobre, accroître ses contrôles. Cela fait déjà plusieurs jours déjà qu'elle procède à des opérations ciblées. Dans son collimateur, se trouvent les cyclistes et les utilisateurs de trottinettes.
"Ce n’est pas pour faire du chiffre. Simplement, il y a un véritable souci de partage de la route. C’est récurrent. On a des accidents et des remontées d’automobilistes, mais aussi de cyclistes qui se plaignent de ces comportements irrespectueux", indique Joël Irion, responsable communication de la police nationale 67.
Si l’absence d’éclairages ou de gilets réfléchissants est potentiellement dangereuse, l’utilisation d’oreillettes en roulant l’est tout autant.
"Il y a des personnes qui roulent avec des oreillettes, qui n’entendent pas les autres cyclistes ou les voitures arriver et qui ne prennent pas conscience du danger extérieur. Or, un accident entre deux voitures, dans 90% des cas, c’est un constat à l’amiable. Entre deux cyclistes, dans 90% des cas, c’est l’hôpital", insiste encore Joël Irion.
Un phénomène davantage constaté à Strasbourg. "À certains endroits, c’est l’anarchie. Strasbourg, ville étudiante, cycliste, capitale du vélo avec des aménagements de plus en plus imposants et sécurisés, on en arrive quand même à avoir des accidents sur les pistes cyclables".
Un constat que tempère légèrement l'association pour la promotion du vélo, Cadr 67. "On a peu d'accidentologie, mais ce qui est davantage ressenti, ce sont les problèmes de cohabitation", signale son directeur, Fabien Masson. Et ce dernier de pointer plutôt du doigt le comportement des livreurs à vélo. "Aujourd'hui, on a des livreurs qui sont responsables d'accidents et il ne se passe rien. Ils roulent sur des vélos qui ne sont pas immatriculés et qui sont souvent considérés comme des cyclomoteurs, mais il ne se passe rien."
Une trottinette sur 2 n’est pas assurée
Également cible de contrôles, le défaut d’assurance des trottinettes électriques. Selon la police nationale, une trottinette contrôlée sur deux ne serait pas assurée dans le département. Or, l’engin se trouve dans la catégorie des engins personnels de déplacement motorisé (EPDM). En conséquence, il est soumis aux mêmes obligations que tous les véhicules terrestres de la catégorie et doit être assuré.
S’il s’agit avant tout de les sensibiliser, les utilisateurs de deux-roues sont prévenus. Les infractions constatées seront verbalisées. À titre d’exemple, ils encourent 135 euros d’amende en cas de conduite avec oreillettes ou de conduite de trottinette sur une voie interdite.