Selon un sondage de l’Ifop publié ce mardi 7 janvier, 68% des Alsaciens souhaitent que la nouvelle collectivité européenne d’Alsace, prévue pour 2021, devienne une région à part entière. Ils sont aussi majoritaires à soutenir la création d’un nouveau parti régionaliste.
Le club Perspectives alsaciennes a présenté ce mardi 7 janvier les résultats du sondage Ifop portant sur l’avenir de l’Alsace. Le sondage indique que 68% des Alsaciens souhaitent que la collectivité européenne d’Alsace devienne « une vraie région », hors du Grand Est. Un résultat sensiblement identique au sondage de l’année dernière, publié en février 2019.
Si la majorité des Alsaciens souhaitent que la collectivité européenne d’Alsace devienne une région à part entière, d’autres ne sont pas au courant de cette future collectivité. Et ils sont nombreux : 46% des sondés assurent ne jamais avoir entendu parler de la collectivité européenne d’Alsace. Et sur les 54% des sondés qui connaissent le nom, seuls 32% savent ce dont il s’agit.
Les Alsaciens prêts à voter pour un parti régionaliste
A la question « seriez-vous favorable ou opposé à la création d’un nouveau parti politique alsacien qui aurait comme principale revendication la sortie de l’Alsace de la région Grand Est ? », 55% des sondés s’estiment favorables. Parmi les 43% qui sont de l’avis contraire, 23% se disent « tout à fait opposés ».Les Alsaciens ne s’arrêtent pas à la seule création d’un parti régionaliste. 57% d’entre eux sont prêts à voter pour ce parti lors de prochaines élections.
Face à ces résultats, le parti Unser Land n’a pas tardé à réagir : « Ce sondage démontre une nouvelle fois — s’il le fallait — que les Alsaciens ne se reconnaissent pas dans le Grand Est, qu’ils aspirent à une réelle autonomie administrative et souhaitent que cette opinion soit représentée au plan électoral. […] Voilà deux bonnes nouvelles. La première : les Alsaciens ne sont pas résignés. La seconde : le parti qu’ils appellent de leurs vœux existe déjà, c’est Unser Land. »
Un dialecte de moins en moins parlé mais des Alsaciens favorables à sa sauvegarde
Le sondage met en évidence la pratique de l’alsacien : 21% des personnes interrogées disent parler alsacien en famille. Avec des amis, ils sont 17% et enfin, au travail, 12%. Ces taux ont considérablement diminué en quelques décennies. Une étude Ifop réalisée en 1971 démontre qu’ils étaient respectivement de 57%, 52% et 29%.Si les Alsaciens le pratiquent moins, ils sont néanmoins favorables à 50% à la mise en place d’actions renforçant le développement de l’alsacien et de l’allemand. 44% estiment qu’il faut maintenir les mesures actuellement en place.
L’enquête a été réalisée du 2 au 6 décembre 2019 sur un échantillon de 1004 personnes, représentatif de la population alsacienne.
Sondage IFOP Décembre .2019 by Muriel Kaiser on Scribd