Francis Hirn photographie les félins dans leurs milieux naturels. Une passion qui l’a mené au bout du monde. Du chat sauvage des forêts vosgiennes à la panthère des neiges de l’Himalaya indien, le photographe alsacien partage avec nous ses rencontres en image.
Francis Hirn voue une passion dévorante pour les fauves. À ses débuts, il était pourtant loin de s’imaginer que la photo d'un grand tétras, réalisée dans le massif vosgien en 1972, le mènerait 50 ans plus tard en Asie du sud-est. A la recherche de la panthère des neiges.
Célèbre pour ses photos de grands félins, sa collection de clichés d’espèces locales est aussi impressionnante. Dès l’âge de 18 ans, le naturaliste alsacien se fixe des objectifs ambitieux. En quête d’une nature préservée, il effectue d’abord une série de voyages en Europe, puis au Kenya. Francis rencontre là-bas des lions. C’est le début d’une longue aventure qui le mènera dans le monde entier.
L’obsession des tigres
Les récits de chasse en Sibérie de Nicolas Baïkov et surtout le Livre de la jungle de Rudyard Kipling marquent son enfance. Bien plus tard, se révèle dans les années 2000 une obsession sous-jacente pour le tigre. Son premier voyage en Inde et la rencontre avec le tigre du Bengale le marque à tout jamais. Depuis, Francis Hirn s’y est rendu 35 fois, l’équivalent de plus d’un an et demi passé là-bas.
Mais la photographie ne constitue pas la finalité d'un voyage. Ses pérégrinations lui permettent de rencontrer les habitants de villages reculés. L’occasion de partager leur vie, leurs traditions et d’immortaliser ces moments, avant de retourner dans la vallée de Munster.
Du chat sauvage à la panthère des neiges
D’année en année, Francis parcourt les continents pour retrouver tigres, lions, panthères, pumas, léopards, jaguars, lynx ou chats sauvages. Ces espèces, qui vivent dans des biotopes très différents, sont toutes magnifiques et fascinantes. Mais la panthère des neiges tient une place à part dans le cœur du photographe.
Car cet animal mythique vit dans des zones reculées de l’Himalaya. Pour tenter de l’approcher, il faut être préparé à affronter le froid et marcher à plus de 4000 mètres d’altitude. Les occasions de le photographier sont rares. Francis Hirn peut se vanter de l’avoir recherché, vu et photographié, tout comme Vincent Munier qui l’a filmé quelque temps plus tard.