Depuis le mois de mai 2022, le tiktokeur alsacien Lucasyaquoi affole les compteurs avec son nouveau concept. Le principe ? Affronter des inconnus lors de combats de pouces improvisés.
Si vous vous baladez dans les rues de Strasbourg ou de Colmar, vous pouvez tomber sur Lucas et son ring miniature. Connu sur TikTok sous le nom de Lucasyaquoi, il est à l'origine d'un concept qui cartonne sur le réseau social : le combat de pouces.
"Excusez-moi, ça vous dirait un combat de pouces ?" Telle est la phrase d'accroche de Lucasyaquoi sur chaque vidéo TikTok dédiée au nouveau concept, qu'il a lancé en mai : "On m'avait offert un petit ring à Noël, mais il traînait sur mon bureau. Alors j'ai tenté d'en faire quelque chose, et ça a marché", sourit le jeune homme originaire de Bergheim (Haut-Rhin).
Depuis le 4 mai, Lucas a réalisé une quinzaine de combats de pouces, dans lesquels un gage est en jeu pour le perdant. Certaines vidéos cumulent plus de deux millions de vues. Un sacré succès qui a permis à Lucas de détourner le concept pour en faire des partenariats : "J'ai pu travailler avec une célèbre marque de vins d'Alsace à la Foire aux vins de Colmar, ou encore avec un hôtel. Pour ces vidéos, il y a une petite mise en scène, alors que dans la rue, c'est improvisé. Mais il ne faut pas croire, je me prends pas mal de vents!", s'amuse-t-il.
@lucasyaquoi T’habites quelle ville toi? ☀️ #lucasyaquoi #strasbourg ♬ son original - lucasyaquoi
Une improvisation qui plaît donc : "Sur mon compte, on trouve du divertissement et surtout de la bienveillance. De quoi rigoler un petit moment pour faire oublier les problèmes du quotidien. Forcément, il y a des commentaires haineux, c'est le jeu des réseaux sociaux. Mais je crois que je m'en fiche!"
A 25 ans, Lucas compte 470 000 abonnés sur TikTok, et fonce tout droit vers le demi-million. Pourtant, il y a deux ans, il n'était jamais allé sur le réseau social : "J'étais assistant d'éducation, et ce sont les élèves qui m'ont dit de m'y mettre. Et on va dire que ça a pas mal marché, parce qu'en quatre mois, j'étais déjà à 100 000 abonnés", sourit-il.
Les vues se sont accumulées, les demandes de partenariat aussi.
Lucasyaquoi
Ce qui a lancé Lucas, ce sont les micros-trottoirs, dans lesquels il interceptent des passants, leur pose des énigmes ou les interviewe : "Les vues se sont accumulées, les demandes de partenariat aussi. Ce qui fait que depuis quatre mois, je peux en vivre en plus de mon activité de photographe."
Si son succès sur le réseau social l'emmène de temps en temps à Paris, Lucasyaquoi reste attaché à l'Alsace et à son village d'origine. En mars, il est contacté par l'office de tourisme du pays de Ribeauvillé pour promouvoir Bergheim, futur vainqueur du concours du village préféré des Français, sur France 3.
L'Alsacien espère continuer à surfer sur la vague des combats de pouces, qu'il a renommés "bras de fer vietnamien", lui qui est originaire du Vietnam : "J'ai quatre ou cinq vidéos en montage, annonce-t-il. Mais je continue à faire d'autres choses. Il faut varier son contenu, c'est très important." Surtout sur ce réseau social, très concurrentiel.
Lucas compte justement aborder la question du cyberharcèlement sur son compte, lui qui a longtemps côtoyé des collégiens lorsqu'il était assistant d'éducation : "Avant, le harcèlement s'arrêtait quand le gamin rentrait chez lui. Maintenant, une vidéo peut faire le tour d'Internet en 24h. Alors forcément, les parents vont dire que les réseaux sociaux, c'est pourri." Mais Lucasyaquoi espère qu'avec son audience, il pourra faire passer certains messages de prévention.
