Le démantèlement de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes) entre dans sa dernière phase. Il s'agit d'un véritable test pour EDF : l'expérience servira notamment à Fessenheim, en Alsace.
C'est un véritable laboratoire pour EDF. Dans la pointe des Ardennes, la centrale nucléaire "Chooz A" entre dans sa dernière phase de déconstruction. De la réussite de l'opération dépendra le démantèlement du site de Fessenheim, en Alsace.
Il faudra encore trois ans pour terminer l'intervention. EDF sait désormais que les réacteurs à eau pressurisée peuvent être démantelés en une quinzaine d'années.
Mise en service en 1967, la centrale dite de "Chooz A" était un prototype, trois fois moins puissant qu'à Fessenheim. Elle était installée dans une grotte sous la colline. À l'extérieur, "Chooz B" a pris le relais de la production électrique en 1996.
Aujourd'hui, il ne reste que 80 personnes pour terminer le démantèlement. Les agents sont ceux qui se chargeront de la centrale de Fessenheim. 80% de la centrale de "Chooz A" est aujourd'hui déconstruite. Les salles sont presque vides, les galeries quasiment débarrassées de leur tuyauterie.
Les colis de déchets nucléaires (pièces métalliques et outils faiblement radioactifs) devront rejoindre un centre de stockage à Soulaines-Dhuys, dans l'Aube. Pour les plus radioactifs, une solution provisoire existe : le site de Bugey, dans l'Ain. Le site Cigéo, à Bure (Lorraine) devrait être leur destination définitive.
En 2022, la grotte devra être déclarée "sans impact sanitaire". Le démantèlement pourrait au final se chiffrer à plus de 350 millions d'euros.
Revoir notre reportage au cœur du chantier de Chooz :