Melvin Gilloux est étudiant. En parallèle de sa licence, le jeune homme de 19 ans originaire des Ardennes, a lancé sa société qui propose des cartes de visite connectées. Il veut remplacer les cartes papier par une unique carte en métal pour diffuser facilement ses informations à ses clients.
À seulement 19 ans, Melvin Gilloux a déjà créé son entreprise. Cet étudiant en deuxième année de licence d'économie et gestion à l'Université de Reims Champagne-Ardenne a décidé de se lancer, en parallèle de ses études, dans la vente de cartes de visite connectées.
"J'ai envie de remplacer ces cartes de visite en papier qui représentent des tonnes de déchets avec une seule et unique carte qui évolue avec vous", nous explique-t-il ce 2 octobre 2024. Sa proposition est donc une carte en métal, gravée. Au format d'une carte bancaire, elle renferme une puce sans contact NFC. "Lorsqu'on la scanne avec n'importe quel téléphone, le profil en ligne de la personne apparaît à l'écran. Quand on est sur ce profil, on peut ajouter directement son contact dans le téléphone. Donc vous n'avez pas besoin de donner de carte de visite papier comme avant."
En un instant, votre contact peut ainsi ajouter vos coordonnées à son répertoire. "Pour les téléphones qui n'ont pas cette technologie, il y a la possibilité de scanner un QR Code, à l'arrière de la carte, qui est aussi relié à son profil en ligne", complète l'étudiant-entrepreneur. En cas de changement de coordonnées, il n'est pas nécessaire de fabriquer de nouveau la carte, la page web qui héberge la fiche contact peut être facilement mise à jour.
Études en parallèle
Melvin Gilloux n'a pas inventé ce concept. Il explique l'avoir découvert en explorant les réseaux sociaux. "Je me suis dit que l'idée était vraiment bonne et j'ai voulu la développer à ma façon ici dans les Ardennes." Car le jeune homme fait ses études à Reims, dans la Marne, mais est originaire de Charleville-Mézières dans les Ardennes. C'est d'ailleurs là qu'il a démarché ses premiers clients, ravis selon lui de la modernité apportée par sa solution.
Pour l'instant, il parvient à mener de pair ses études et sa jeune entreprise, baptisée MGIA, MG comme ses initiales, IA comme intelligence artificielle. Il accumule ses commandes tout au long de la semaine, et fabrique les cartes le week-end, lorsqu'il est de retour à Charleville-Mézières, où se trouve la machine qui lui permet de graver au laser les cartes.
Il ne souhaite pas communiquer le prix de son produit, mais assure avoir étudié en détail le marché et les tarifs pratiqués par ses concurrents et les entreprises utilisant encore des cartes de visite papier, afin de fixer le sien. "Ce n'est pas un produit en plus que j'apporte. C'est un produit qui en remplace un autre", justifie-t-il.
La commercialisation de ses cartes de visite a été lancée à la fin du mois de septembre. D'autres concurrents, comme Instant NFC, KIPFUL ou encore VKARD, se sont déjà lancés sur le même marché. Mais malgré son jeune âge, Melvin Gilloux ne manque pas de détermination. "Ça fait plusieurs années que je m'intéresse au milieu de l'entrepreneuriat. J'ai eu envie de me lancer, de prendre le risque d'essayer. Si ça ne marche pas, ce sera toujours une expérience", confie-t-il.