Charlotte et Grégoire Plaut ont déménagé il y a quelques semaines dans un château à rénover. Ces jeunes parents de deux petites filles n'ont pas encore trente ans. Ils ont quitté le Grand Est pour les Pays de la Loire, et partagent leurs aventures sur les réseaux sociaux.
Charlotte et Grégoire Plaut, respectivement 28 et 25 ans, habitent depuis quelques semaines un château. Ce qui n'était qu'un rêve, un projet à long terme, s'est finalement concrétisé bien plus vite que prévu.
Les époux, et leurs deux filles de 3 ans et demi et 2 ans, ont quitté le Grand Est pour se rapprocher d'une partie de leur famille, dans la région Pays de la Loire. "Au départ, on pensait même louer un appartement à Angers", raconte Charlotte, originaire de Charleville-Mézières (Ardennes). Finalement, en explorant les annonces en dehors des villes, le couple découvre ce bien atypique.
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600 mètres carrés habitables, répartis sur trois niveaux, un terrain de 4 500 m², idéalement placé en bord de Loire, à vingt minutes d'Angers (Maine-et-Loire) en train, trente de Nantes (Loire-Atlantique). Le château, affiché 370 000 euros frais d'agence inclus, les séduit immédiatement, même s'il a sérieusement besoin d'être rafraîchi.
Charlotte a bien conscience de s'engager en famille dans un projet au long cours, avec "au moins cinq ans de travaux", comme elle l'estime. "Le rez-de-chaussée est plus ou moins habitable. Dans les étages, forcément c'est plus dégradé. Le château est suffisamment grand pour qu'on puisse faire des travaux tout en y habitant", assure la jeune femme.
D'un appartement à Nancy à un château dans le Maine-et-Loire
Les jeunes parents travaillent, lui dans l'informatique, elle dans un cabinet d'expertise comptable. Le couple vient tout juste de quitter son appartement de Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour cette bâtisse immense. Des défis sont nombreux pour eux qui n'ont pas encore d'expérience de la rénovation. "Les travaux ne nous effraient pas vraiment et on se projette facilement", glisse Charlotte. S'ils comptent laisser les aspects les plus techniques comme la plomberie ou l'électricité à des professionnels, ils ont prévu de mettre la main à la pâte pour le reste.
Ils ont choisi de raconter leurs aventures sur les réseaux sociaux, sur Instagram, où 66 000 personnes les suivent. C'est là qu'ils avaient déjà commencé à prendre la parole pour défendre leur parcours de vie atypique, en étant jeunes parents, mariés à moins de trente ans. Selon l'Insee, l'âge moyen des femmes lors de leur premier mariage en 2022 était de 34,7 ans, 36,6 ans pour les hommes.
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"On avait déjà l'habitude de partager sur les sujets famille", explique Charlotte. Il était donc presque logique de se confier sur leur nouvelle aventure. "C'est montrer que ce n'est pas parce qu'on est jeunes qu'on ne peut pas avoir des enfants, travailler à côté, et s'épanouir dans d'autres choses."
Instagram est aussi un moyen pour eux de recevoir des encouragements, des conseils. "Les gens sont globalement très bienveillants. On a même des personnes du Canada qui nous ont contactés pour nous dire que leur arrière-grand-mère avait été dans le château. Donc ils nous envoient des photos qui datent de 1900. C'est assez incroyable toute l'énergie qui peut résulter des réseaux sociaux."
On peut le regretter, mais impossible de s'exposer sans faire l'objet de quelques commentaires acerbes. "Il y aura forcément des gens qui vont critiquer, dire 'merci papa maman', sans connaître la vie des personnes ni leur histoire. On prend beaucoup de recul et on prend les bonnes choses qu'on peut en tirer."
Charlotte et Grégoire envisagent de transformer une partie du château en chambres d'hôte. Ils espèrent pouvoir en ouvrir une première à l'été 2025. "C'est un projet de vie, qui nous épanouit, nous fait plaisir. C'est sûr que ce n'est pas destiné à tout le monde. Mais on a besoin de projets pour avancer", conclut la jeune femme.
