Les fouilles pour retrouver le corps de la petite Estelle Mouzin ont repris ce lundi 29 mars sur le site du marais du paradis, à proximité de Ville-sur-Lumes, dans les Ardennes. Monique Olivier, l'ancienne épouse de Michel Fourniret est attendue sur place ce mercedi 31 mars.
La reprise des fouilles n'a fait l'objet d'aucune annonce préalable. Pourtant, les enquêteurs sont bien de retour dans les Ardennes, plus précisément au marais du paradis, à proximité de Ville-sur-Lumes, depuis ce lundi 29 mars, pour tenter de retrouver les ossements de la petite Estelle Mouzin. Une pelleteuse est sur place.
Michel Fourniret a avoué le 7 mars 2020 avoir tué Estelle Mouzin. La fillette, âgée de neuf ans, avait disparu le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne. Depuis, son corps est introuvable. Son ex épouse, Monique Olivier, est attendue sur les lieux ce mercredi 31 mars.
Vidéo : le mardi 30 mars, sur le site du marais du paradis
VIDEO - De nouvelles fouilles dans l’affaire #Fourniret, à la recherche du corps d’Estelle #Mouzin. Dans les Ardennes. https://t.co/boDE7m7aNT pic.twitter.com/1Yd1IWxW5Q
— France 3 Champagne-Ardenne (@France3CA) March 30, 2021
Sur les indications de Monique Olivier
Contacté Didier Seban, l'avocat du père d'Estelle Mouzin confirme que "ces recherches, qui ont débuté hier (lundi 29 mars ndlr) étaient prévues depuis quelques semaines mais nous ne voulions pas forcément communiquer dessus". Et d'ajouter : "L'endroit a été choisi sur des indications données par Monique Olivier. On se trouve à quelques kilomètres de l'ancienne maison de la soeur de Michel Fourniret à Ville-sur-Lume, de plus il s'agit de marais et lors de la disparition d'Estelle Mouzin il faisait froid, il fallait donc pouvoir trouver un endroit où il était plus facile de creuser."
Les dernières séries de fouilles, en juin 2020 puis en octobre et enfin en décembre étaient restées vaines. En présence de Michel Fourniret et de Monique Olivier, les investigations s'étaient concentrées autour du château du Sautou, une des anciennes demeures de celui que l'on surnomme l'Ogre des Ardennes, entourée d'un grand espace vert. Les enquêteurs s'étaient également rendus à Ville-sur-Lumes, où se trouve une ancienne demeure familiale, et au nouveau cimetière de Montcy-Saint-Pierre, à Charleville-Mézières.
Course contre la montre
Ces recherches pour retrouver les ossements d'Estelle Mouzin sont une véritable course contre la montre car la mémoire de l'Ogre des Ardennes commence à défaillir de même que son état de santé. Lors des fouilles de juin et d'octobre 2020, les recherches ont été menées en présence de Michel Fourniret, 78 ans, et de Monique Olivier. "A certains moments il est absent, à d'autres, il est lucide. Il donne parfois l'impression d'être en dehors du temps, comme une personne âgée. On le traite comme tel, mais en étant conscient qu'il peut manipuler. Il faut être vigilant avec lui", confiait ainsi un enquêteur à franceinfo.
Quelques jours avant les fouilles de décembre, il était retrouvé au sol après avoir fait un malaise dans sa cellule de la prison de Fresnes et conduit au service de réanimation du centre hospitalier Henri Mondor de Créteil. Il quitte l'hôpital le 4 décembre pour être transféré à l'unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de Paris mais n'est pas en mesure d'assister aux fouilles.
Appel à témoins
Le 12 novembre 2020, la gendarmerie nationale a lancé un appel à témoins dans l'espoir d'obtenir de nouvelles informations sur des "enquêtes judiciaires en cours" pouvant impliquer le tueur en série Michel Fourniret et son ex-épouse Monique Olivier. Les personnes qui les ont vus ou pensent les avoir vus, "ensemble ou séparément", et qui sont "en mesure de situer le lieu et la période" sont invitées à livrer leurs témoignages sur une adresse mail : infos-fourniret@gendarmerie.interieur.gouv.fr ou par courrier : INFOS-FOURNIRET BP, 40000 95026 CERGY PONTOISE CEDEX).
Michel Fourniret a été déclaré coupable en 2008 des meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001 et condamné à la perpétuité incompressible, avant d'être à nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux. Il est également mis en examen pour les disparitions et la mort de Marie-Angèle Domece et Joanna Parrish, qu'il a avouées devant la juge Khéris.