Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, Amel Bouderra dément avoir été victime de violence de la part de Romuald Yernaux. L'entraîneur est tout de même convoqué devant le tribunal dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, le 7 novembre 2023.
Dans une vidéo de plusieurs minutes publiée ce jeudi 2 novembre 2023 sur ses réseaux sociaux, Amel Bouderra, la meneuse des Flammes, dément avoir été victime de violence de la part de son entraîneur Romuald Yernaux, contrairement à ce qu'indiquait un article de L'Union publié mercredi 1er novembre.
Elle évoque "une petite bousculade"
De sa chambre d'Athènes, elle a souhaité mettre les choses au clair sur la convocation de Romuald Yernaux au tribunal pour violence. "Avec Romu,on travaille ensemble depuis 17 ans. C'est comme un membre de ma famille. Dans le terme conjugalité, il y a la notion de couple. Première nouvelle", a-t-elle déclaré.
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Elle est revenue sur les événements du 28 mai, lors de la Fête de la bière. "Chacun est rentré chez soi arrosé. Quand j'étais chez moi, j'ai entendu quelqu'un en train d'essayer d'entrer dans ma voiture. Quand je suis sortie, j'ai vu que c'était Romu qui essayait de récupérer les clés de chez lui", raconte Amel Bouderra. Elle continue : "Deux personnes bourrées qui se parlent et se disent : "non, tu ne conduis pas"... S'en est suivi une petite bousculade et je suis tombée".
"Il y a de vraies victimes en France"
"Un peu d'alcool et ça fait une chute, ça arrive. De là à dire qu'il y a eu des violences, non", souligne-t-elle. Si elle n'a pas choisi d'en parler publiquement quand ça s'est passé, c'est qu'elle estime que cela fait partie de sa vie personnelle. "J'ai pas besoin que ma famille sache que je bois de l'alcool, que j'étais alcoolisée ce jour-là. J'ai aussi un rôle d'exemplarité envers les jeunes du centre."
Il n'y avait rien de grave et surtout, on a essayé de me protéger
Amel Bouderra
La joueuse se dit "attristée" par ce qui est en train de se passer et l'ampleur que cela prend. "Non, il n'y a pas eu plainte puisqu'il n'y a rien eu", a-t-elle déclaré. "Il y a de vraies victimes en France. Des victimes qui portent plainte contre leur conjoint et qui sont tuées car on ne prend pas en considération leurs plaintes".
La comparution dite du "plaider-coupable"
Magali Josse, la procureure de la République, a tenu à rappeler qu'une plainte n'était pas nécessaire pour que quelqu'un soit convoqué devant le tribunal.
L’ancien joueur de Nationale 1 et entraîneur du club depuis 2001 sera entendu le 7 novembre dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), qui peut être décidée sur décision du procureur ou à la demande de l’auteur des faits. Elle permet, comme l'explique la loi, de “juger rapidement l’auteur d’une infraction qui reconnaît sa culpabilité”, et ce, à huis-clos. C'est ce que l'on appelle la comparution dite du "plaider-coupable".
Mais alors pourquoi ?
Ce jeudi soir, la procureure de la République n'a pas souhaité faire de commentaire sur la vidéo publiée par la sportive. Reste tout de même cette question : si la joueuse dément avoir porté plainte et ne se dit pas victime, alors comment la justice a-t-elle été au courant de l'affaire et pourquoi l'entraineur ardennais est-il convoqué par un tribunal ? À suivre...