Malgré les accusations de harcèlement envers une de ses collègues, un policier de la CRS 23 de Charleville-Mézières (Ardennes) a été jugé ce lundi 3 juin, puis relaxé par le tribunal.
"Des beuveries, des coucheries et une atmosphère délétère. Mon client ne doit pas être un fusible pour sanctionner ce climat indigne qui règne au sein de la CRS23". C’est par ces mots que l’avocate de La défense, a conclu sa plaidoirie, ce lundi 3 juin, au tribunal de Charleville-Mézières (Ardennes).
Son client est un CRS de 49 ans, il était jugé pour harcèlement, violences ou encore menaces de mort à l’encontre de l’une de ses collègues de la CRS 23, l’unité de Charleville-Mézières. Les deux policiers ont entretenu une relation extraconjugale et le mis en cause aurait eu du mal à accepter la rupture.
Les faits reprochés font état de harcèlement d'une personne étant ou ayant été conjoint, concubin ou partenaire lié par un pacte civil de solidarité, suivi d'incapacité supérieure à 8 jours : dégradation des conditions de vie altérant la santé commis du 1ᵉʳ janvier 2017 au 4 janvier 2021 à Charleville-Mézières, Calais, Rungis, et au Mesnil-Amelot.
Harcelée jusqu'aux couloirs de l'hôtel
Il était poursuivi pour avoir harcelé sa collègue par SMS, sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les couloirs de la CRS 23 et dans les couloirs des hôtels lorsqu’ils partaient en service. Le tout dans des ambiances plus que festives selon des éléments du dossier soulevés par La Défense.
Alors que le Parquet avait requis 10 mois de prison avec sursis contre le prévenu, le tribunal a jugé qu’il n’y avait pas d’éléments suffisants pour entrer en voie de condamnation. Le mis en cause a donc été relaxé.
Son avocate, Maître Armelle Cherrih, a réagi immédiatement au sortir de l’audience : "il y avait une ambiance dite festive, selon les notes de services, avec des comportements interdits, contraires à la déontologie. Ces faits démontrent que ces agissements étaient problématiques, et cela a permis d'éclairer le tribunal et d'aboutir à une relaxe de mon client".
Le parquet a 10 jours pour faire appel de la décision s’il le souhaite.