Aller voir Catherine Ringer en concert, c'est comme aller écouter un membre de la famille. Sa voix, son allure, ses chansons font partie de notre vie, quelque soit nos âges ou nos origines. Il n'y a qu'à voir le public du Cabaret pendant "Marcia Baila" : une communion, un rythme dans une seule peau.
Quelques notes seulement résonnent, et ce sont des milliers de paires d'oreilles qui se tendent, et des centaines de lueurs qui s'allument dans les yeux des festivaliers.
Il y a les connaisseurs, qui suivent le concert de Catherine Ringer depuis le début, fans de la première et de la dernière heure : ils ont chanté avec elles ses derniers titres, "Vive l'amour" ou "Punk 103". Et puis il y a ceux, attirés par le nom, poussés par des souvenirs lointains, curieux de la célébrité et emplis de la volonté de l'entendre "en vrai" qui se trouvent là, à attendre de reconnaître l'un ou l'autre des morceaux.
Mais quelque soit notre degré d'amour -ou de connaissance- de la chanteuse, la magie finit par opérer. Ces premières notes, ce sont celles de "Marcia Baila", dernière chanson avant le rappel, la chanson qui met en mouvement toutes les lèvres. "Marcia, elle danse... Sur du satin, de la rayonne... "
Et à partir de ce moment, traverser la foule qui écoute Catherine Ringer au Cabaret Vert, c'est avoir l'impression de faire partie d'un ensemble, c'est, sans presque s'en rendre compte, marcher, bouger, évoluer au même rythme que les autres, c'est, en un mot que l'on videra de sa connotation religieuse, communier.
Voilà l'apanage des grandes chansons. Voilà ce que font les grands artistes : ils créent des moments qui frôlent l'universalité, et ce n'est possible qu'à un seul endroit au monde : dans un festival de musique.