Guillaume Gellé, président de l'université de Reims Champagne-Ardenne, a dressé un premier bilan pour détailler les différents sites présents dans le territoire et l'importance du Campus Sup Ardenne, un enjeu majeur dans le "Pacte Ardenne".
En distanciel, Guillaume Gellé, président de l'université de Reims Champagne-Ardenne, a mis en valeur l'importance du Campus Sup Ardenne, un enjeu majeur dans le Pacte Ardennes, porteur d'avenir. En septembre 2019, le Syndicat Mixte du Moulin Le Blanc, maître d'ouvrage de l'opération, dont fait partie le Conseil départemental des Ardennes, a inauguré le Campus Sup Ardenne à Charleville-Mézières. L'aménagement de cet équipement, qui a coûté 20 millions d'euros, a permis de transformer le site en un véritable campus universitaire.
Cet établissement public regroupe les partenaires souhaitant développer l'actuel campus de Charleville-Mézières : le Conseil départemental des Ardennes, la Communauté d'Agglomération Ardenne Métropole et la Région Grand Est. Tous ont à coeur de développer l'actuel campus en faisant de l'éducation leur priorité. Le Département des Ardennes participe à cette opération à hauteur de 3 millions d'euros sur trois ans.
Pour Guillaume Gellé, président de l'université de Reims Champagne-Ardenne, le but de ce campus est de répondre aux besoins des étudiants ardennais. " Nous sommes dans un territoire où les lycéens ont du mal à quitter leur territoire et le but de ce campus, c'est de pouvoir les accueillir, mais aussi de voir revenir des étudiants de 3ème année ou en Master partis, ailleurs, car ce campus n'existait pas encore".
Le discours rejoint celui du Président du Conseil départemental, Noël Bourgeois, qui ne cachait pas sa satisfaction de voir se concrétiser la construction de cet équipement : "Ce campus est le nouveau fleuron des Ardennes (...), un département qui joue la gagne. Soyons fiers d'être Ardennais !"
Campus Sup Ardenne est en passe de devenir un acteur majeur expose Guillaume Gellé et les chiffres le prouvent avec une hausse de 21 % en 2020. En 2019, l’URCA (université de Reims Champagne-Ardenne) accueillait 746 étudiants sur le campus de Charleville-Mézières (aujourd’hui Sup’Ardennes). Elle accueille dès à présent 903 pour la rentrée 2020/2021 soit une hausse de 21 %.
Les Ardennes : le nouvel eldorado des étudiants
1686 étudiants de l’URCA vivent sur l’aire urbaine de Charleville-Mézières et 2848 dans les Ardennes, soit 27,6 % de cette tranche d’âge. Depuis 2016, la hausse des effectifs est constante des effectifs (+57 % en 4 ans). Cela montre une attractivité croissante du site dans un territoire qui fait face à une baisse de -3,6 % de population sur les dix dernières années. Le site redynamisé permet d'accueillir des étudiants dans des conditions optimales. La création de la Maison du Campus (700 m2), est l'occasion pour les jeunes de se retrouver.L' extension de l’IUT (1500 m2) déjà existant sur le site offre un espace supplémentaire et la construction du bâtiment du pôle formation de la Chambre de commerce et d’industrie (1500 m2) permet de proposer des formations à la hauteur des attentes des étudiants et des formateurs. Ces implantations ont ainsi donné corps à un véritable campus universitaire en favorisant la mise en relation des étudiants et en connectant entre eux les bâtiments présents sur le site.
Ces trois nouvelles structures viennent s’ajouter aux bâtiments déjà existants qui dépendent de l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) et rassemblent déjà trois départements d’enseignement : l’Institut Universitaire de Technologie (IUT), l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education (INSPE) et l’Institut de Formation Technique Supérieur (IFTS).
De quoi envisager, une nouvelle vie dans les Ardennes.
Des emplois en hausse dans les Ardennes
Au niveau des ressources humaines, la masse salariale des employés de l’URCA résidant sur les Ardennes représente 5.871.741 € dont 4.758.133 € dans l’aire urbaine de Charleville-Mézières annonce Guillaume Gellé. " En 2019, 1 habitant des Ardennes pour 1.000 a travaillé pour l’URCA. Nous soutenons 363 emplois dans les Ardennes et 0,8 % des emplois de l’aire urbaine de Charleville-Mézières notamment dans les secteurs de la Santé, éducation, social, les Activités immobilières , du Commerce, et des bâtiment, travaux publics" précise le Président de l' URCA. Notre objectif est d'atteindre 390 emplois sur les Ardennes pour l’année à venir, conclut-il.Le pacte Ardennes a rendu cela possible. Officiellement signé le 15 mars 2019, à Charleville-Mézières, en présence d'Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, et de Sébastien Lecornu, Ministre chargé des collectivités territoriales, le Pacte Ardennes entend " faire des Ardennes un département d'avenir".
Quatre objectifs structurants ont été identifiés pour ce Pacte : mobiliser et renforcer les compétences des Ardennais, construire une valorisation d’excellence du patrimoine ardennais, bâti et naturel, faire prendre de l’avance à nos filières économiques face aux mutations en cours, accentuer les conditions de bien-vivre dans les Ardennes.
Pour Guillaume Gellé, l'URCA et Campus Sud Ardenne s'inscrivent bien dans cette dynamique territorial. Les formations proposés au sein de ce campus répondent à des besoins spécifiques du territoire. Pour le Président " L’URCA a fait de la lutte contre les inégalités sociales et scolaires un enjeu majeur de sa politique. Elle propose une offre de formation riche et variée, permettant à tous un accès au savoir, et amène l’étudiant au meilleur niveau de formation. Proposant des savoir-faire spécifiques et appréciés par les professionnels".
Des formations en adéquation avec le territoire
Mobiliser et renforcer les compétences des Ardennais sont les objectifs que souhaitent atteindre l'URCA avec le Campus Sud Ardenne. La majeure partie des étudiants formés sur le site de Charleville sont issus des Ardennes, les chiffres sont là : INSPE : 62 %, IUT site de Charleville : 64 %, EiSINe site de Charleville : 40 % avec des taux de réussite aux examens excellents :DUT : proche de 100 %, LP (IUT) : 95 % LP (EiSINe) : 83 % Master (INSPE et EiSINe) : plus de 95 %.
L’URCA a fait de la lutte contre les inégalités sociales et scolaires un enjeu majeur de sa politique et compte un nombre important de boursiers dans ses filières comme : INSPE CM : 45,6 %, IUT : 47,7 % et enfin EiSINe : 24,6 %.L'offre de formation sur le site de Charleville est multiple et variée face aux besoins du territoire.
" Les licences de l'éducation et les licences pour l' ingénieur sont aussi deux fières très importantes qui pourraient attirer beaucoup d'étudiants et voir revenir certains sur notre territoire" se réjouit Guillaume Gellé. Une autre filière sur laquelle mise l'URCA, celle des métiers du bois Métiers de la gestion forestière durable à la commercialisation des bois et dérivés. " Avec 150 000 hectares de forêt soit 28 % du territoire et + de 3 000 exploitations agricoles, la formation aux métiers liés s’avère essentielle et la recherche nécessaire" précise le Président.
La préparation des B.U.T (bachelor universitaire de technologie qui replaceront les licences professionnelles) à la rentrée 2021 est déjà bien engagée aussi. La formation du personnel soignant n'est pas oubliée avec la mise en place de la formation IPA (infirmier en pratiques avancées) depuis 2 ans.
Formation santé
En matière de recherche sur le site de Charleville, l’URCA s’appuie sur 2 laboratoires de recherche, l’ITHEMM et le CReSTIC et sur des plateformes technologiques. Ces formations permettront d'avoir de futurs étudiants dotés d'une formation solide avance le Président qui pourra être au service des Ardennais.Afin de répondre à cette préoccupation, l’URCA a œuvré à la mise en place de la maison de santé pluridisciplinaire universitaire de Signy-le-Petit (labellisée par l’ARS) et à la mise en place d’une formation en santé sur le site de Charleville-Mézières. Cette structure est le résultat d’une volonté des professionnels d’adapter l’offre aux besoins de santé, dans une dynamique de transmission des savoirs, de partage et de recherche avec les jeunes générations de professionnels, dont les objectifs sont d'offrir une voie d’excellence pédagogique et scientifique aux professionnels de santé appuyée sur les ressources universitaires et de contribuer ainsi à proposer une formation adaptée des futurs professionnels en accueillant de façon régulière des étudiants de 2ème et 3ème cycles de médecine et médecine générale explique Guillaume Gellé.
Le président ne regrette qu'une chose, liée à la crise sanitaire actuelle, celle de ne plus pouvoir accueillir et la crainte surtout de perdre des élèves en première année. " Ces étudiants ont déjà été isolés en Terminales durant le premier confinement, la 1ère année, est une année primordiale pour nos étudiants, et même si nous avons tout fait pour poursuivre en distanciel, la présence est très importante sur site pour un étudiant" regrette le président.
Les inscriptions pour 2021 s'annoncent déjà prometteuses, en tout cas, grâce à l'offre que propose ce nouveau site universitaire. À l'heure de ce premier bilan, Campus Sud Ardenne semble répondre aux enjeux du Pacte Ardennes qui entend " faire des Ardennes un département d'avenir" ouvert aussi vers la Belgique. Le but est aussi de redynamiser le territoire et rajeunir sa population tout en étant se projettant hors des frontières, vers l'international.