Alors que la Loi de programmation militaire doit être connue ce vendredi, les élus Ardennais se mobilisent afin de soutenir le 3ème régiment de Génie de Charleville-Mézières, installé au sein de la caserne Dumerbion.
Même si les détails de cette Loi ne sont pas encore dévoilés, les ardennais sont invités à signer une pétition en ligne mise en place par Boris Ravignon (conseiller général UMP des Ardennes).
Cette pétition aurait reçu 7.000 signatures. Elle sera déposée à l'Elysée ce vendredi. |
Selon certaines informations qui circulent, le 3ème régiment du Génie serait en danger et pourrait être supprimé, ou délocalisé. Implanté depuis 1947 à Charleville-Mézières, ce régiment compte aujourd’hui près de 1.200 emplois et représente 2.000 habitants (conjoints, enfants…).
Ce vendredi 2 août, le conseil des ministres votera la Loi de programmation militaire. 24.000 nouvelles suppressions de postes dans les armées seraient prévues dans ce cadre. Cette future Loi de programmation militaire 2014-2019 concernera pour les deux tiers (16.000) l'administration et pour un tiers (8.000) les forces opérationnelles, a indiqué le ministère de la Défense.
Dans le cadre de cette nouvelle LPM, 24.000 nouvelles suppressions de postes sont programmées, en plus des 54.000 déjà décidées en 2009 par la majorité précédente (dont 10.000 encore à réaliser).
Le Livre blanc, qui avait été remis le 29 avril au président François Hollande, table sur un modèle à 260.000 personnes dépendant du ministère de la Défense à l'horizon 2019, contre environ 280.000 actuellement.
Parmi les 24.000 nouvelles suppressions de postes, 16.000 concerneront l'administration et 8.000 les forces opérationnelles, répartition où le ministère voit "l'une des illustrations de la volonté de préserver les forces opérationnelles".
Voir notre reportage (JT 19/20 du 31/07/2013)
Le souhait du ministre Jean-Yves Le Drian est de faire porter les réductions d'effectifs en priorité sur "les organismes centraux", comme les états-majors ou les structures de soutien, pour préserver les unités opérationnelles. En clair, celles qui sont engagées en opérations, aujourd'hui au Mali comme hier en Afghanistan.
Préserver le taux d'équipement et le niveau d'entraînement des armées figure au rang des priorités pour le ministère, qui a confirmé que les forces spéciales allaient voir leurs effectifs augmenter d'un millier d'hommes.
En matière de suppressions de sites, la Défense n'a en revanche pas confirmé les informations du JDD affirmant qu'"au moins deux bases aériennes et entre cinq et dix régiments devraient fermer" pour tenir les objectifs budgétaires fixés.
Le ministère a jusque-là assuré que les fermetures ne concerneraient qu'un nombre "limité" de casernes et bases aériennes.
Le budget de la Défense annoncé pour la durée de la loi s'élève à 179,2 milliards d'euros sur six ans, et à 31,4 milliards annuel jusqu'en 2016, soit le même montant que le budget 2013.
Création et différentes dénominations
- 11 septembre 1814 à Grenoble : création du 3e Régiment du Génie, formé des unités suivantes :
- 2e bataillon de mineurs et le 3e bataillon de sapeurs venant d'Alexandrie
- 4e bataillon de sapeurs venant de Metz
- 15 octobre 1815 : licencié avec le reste de l'armée, dissous à la Rochelle le 15 octobre 1815.
- 1er octobre 1816 : reformé à Montpellier
- 1871 : reformé à Arras
- 1914 : À la déclaration de guerre, il est dissous, et réduit à un dépôt de guerre, Il est transféré à Angers au début du conflit puis à Rouen pour la durée de la guerre
- 1939 : dissous à la veille de la Seconde Guerre mondiale, le 3e régiment du génie devient Dépôt de guerre no 3 le 2 septembre 1939.
- re-Créé à Rastatt le 1er mars 1946, à partir des compagnies du 180e bataillon du génie, dissous à Rastatt le 1er avril 1947.
- formation du 3e bataillon du génie, créé à Mézières le 1er avril 1947, dissous à Mézières le 16 mai 1962 destiné à la 3e DB, dépositaire du patrimoine et des traditions du 3e RG
- le 3e régiment du génie est recréé à Mézières le 16 mai 1962 après la guerre d'Algérie.