Leurs boutiques sont implantées à Troyes et Charleville-Mézières. Trois commerçantes ont décroché leur place en finale régionale du concours du meilleur commerce indépendant de France. Les votes se terminent jeudi 29 juin.
Valérie, Adélaïde et Margaux ont toutes un point commun. Si l'une habite à Troyes (Aube) et les deux autres à Charleville-Mézières (Ardennes) , leurs boutiques ont été sélectionnées parmi 400 commerces dans toute la France et sont finalistes du concours du meilleur commerce indépendant au niveau de la région Grand-Est.
Lorsque Valérie a appris la nouvelle, elle est "restée scotchée". Celle qui a ouvert sa boutique de thé rue Monge à Charleville-Mézières, en novembre 2019, ne pensait pas que son activité "pouvait retenir l'attention".
Et pourtant… Le grand mur de thé avec ses testeurs et son salon de thé à l'intérieur du commerce ont séduit les jurés du concours. Son objectif : vendre des produits qualitatifs et accessibles à tous. "J'apprécie beaucoup le thé. Pendant un temps, j'ai vendu du thé à domicile, ça a été mon déclic", confie la vendeuse.
À quelques kilomètres de la boutique de thé, La Cave de Nevers est tenue par Adélaïde. Après des études au lycée hôtelier d’Illkirch en Alsace, où elle est formée par deux Meilleurs Ouvriers de France, elle obtient un diplôme de sommelière. "En 2016, j'ai repris le commerce de la Cave de Nevers. Il y a deux ans, j'ai décidé de déménager la boutique pour l'agrandir", explique-t-elle. Elle aussi était surprise lorsqu'elle a reçu le coup de téléphone lui annonçant qu'elle était en finale de la région.
Margaux, commerçante à Troyes, était "surprise et contente" d'avoir été sélectionnée pour la finale régionale. Cela fait deux ans qu'elle a repris la bijouterie maroquinerie de sa maman, une boutique qui existe depuis 46 ans. Alors, elle "espère gagner. Je ne baisse pas les bras même si on voit que des personnes obtiennent plus de "j'aime" sous leur publication".
Valoriser l'entrepreneuriat féminin
La vendeuse de thé l'admet. Pour elle, il faut "valoriser l'entrepreneuriat féminin". Elle ajoute : "C'est encore compliqué aujourd'hui d'être pris au sérieux et d'être crédible en tant que femme dans l'entrepreneuriat". Même son de cloche pour Adélaïde. "Le secteur du vin reste encore très masculin, voire parfois matcho, mais les codes évoluent. J'ai pu recevoir une petite subvention quand je me suis lancée", souligne-t-elle. "Un homme sera plus facilement pris au sérieux", conclue Valérie, la vendeuse de thé.
Les votes sont ouverts jusqu'au jeudi 29 juin. Il suffit d'aimer la publication de son commerce préféré sur la page Facebook des petits commerces.
L'annonce des gagnants régionaux, quant à elle, sera faite le 30 juin. Un jury d’experts du commerce local élira ensuite le Meilleur commerce indépendant de France parmi les gagnants régionaux.