Dans les crèches encore plus qu'ailleurs, le protocole sanitaire est strict pour endiguer la propagation du coronavirus (Covid-19). À défaut, la crèche fermerait pour une durée de 14 jours, et enfants comme adultes se retrouveraient en confinement.
"On ne peut pas dire que tout va bien, mais on fait avec." Martine Hulot, directrice de la crèche associative Les Marmousets, à Charleville-Mézières (Ardennes), a fort à faire . Elle veut pouvoir continuer à accueillir les 18 bambins fréquentant sa structure. Le coronavirus (Covid-19) est dans tous les esprits."Si demain, le Covid est chez nous, on ferme." Les mots tranchent comme un couperet, mais c'est la réalité. Les petits, âgés de deux ans tout au plus, ont leur température vérifiée via un thermomètre électronique chaque matin. S'il y a de la fièvre, pas d'atermoiement : retour direct chez les parents.
Même si ce n'est sans doute qu'un petit rhume ou autre chose. Un test de dépistage suit. En cas de contamination avérée au Covid-19, la crèche ferme et tout le monde se retrouve en quatorzaine (qui pourrait bientôt être ramenée à sept jours).
Règles sanitaires draconiennes
"Tout le monde est en pleine forme pour le moment", se rassure Martine Hulot. Mais l'automne arrive, avec dans son sillage un joli cortège de maladies. "On aimerait croire ce qu'on lit parfois, comme quoi les tout-petits ne seraient pas transmetteurs." Même si elle et ses collègues portent tout le temps leur masque (bien qu'une dérogation existe).Les règles à respecter sont fournies par la protection maternelle et infantile (PMI), qui dépend du conseil départemental. "Le parent accompagnateur rentre avec masque et surchaussures. Il y a cinq minutes d'écart entre l'arrivée de deux parents. Une femme de ménage désinfecte partout : poignées, porte-manteaux."
Heureusement pour la directrice, les parents continuent de la solliciter. "On craignait un tarissement. Mais non. Après le discours du président, ça a redémarré. Les parents ont rappelé. Et on continue d'avoir des demandes d'admission." C'est donc une centaine de familles qui continue de se partager les 18 places de cette crèche. Et qui croise les doigts pour qu’elle reste ouverte.