Coronavirus : l'entreprise Arden Plast se lance dans la production de cloisons en plastique contre le covid19

Alors que le déconfinement et d'autres retours aux bureaux se profilent, l’entreprise ardennaise Arden Plast se lance dans la production de cloisons contre le covid19. Récit d’une entreprise qui s’adapte à l’urgence.


 

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Si l’incertitude règne sur la progression de l’épidémie, une chose semble certaine : les employés devront s’habituer à travailler en période de crise. Pour répondre aux besoins croissants des entreprises, la société Arden Plast s’est lancée en quelques semaines dans la fabrication de barrières facilement installables et peu coûteuses pour éviter la propagation du virus.

Le dirigeant d’Arden Plast, Benoît d’Harcourt, revient sur la génèse du projet : « C’est d’une discussion ensemble que tous à commencé, le lendemain d’une allocution du président. On doit être quelques-uns à avoir la paternité de l’idée. »

On se dit que si ça peut être utile, c’est bien. Si ça commence à bien marcher, c’est encore mieux.
- Benoît d’Harcourt, dirigeant de la société Arden Plast

 

« Le premier critère, c’était de répondre à l’urgence »

Contrairement aux barrières en plexiglas, qui ont rapidement fait florès, les cloisons d’Arden Plast sont opaques et plus massives. Si le produit ne présente pas un aspect aussi esthétique, il a le mérite d’être beaucoup plus accessible : « Notre produit coûte moins de cinq euros, contre un prix oscillant entre 50 et 70 euros pour le plexiglas », assure Benoît d’Harcourt.

 


La « commodité », c’est la force sur laquelle mise le patron d’Arden Plast. « La cloison s’installe et se lave très simplement. » Différents modèles existent pour deux types de configurations au travail : position debout ou assise, suivant les besoins. « On a voulu faire ça avec bon sens, en regardant ce qui pouvait être fait de manière simple et pratique. Le premier critère, c’était de répondre à l’urgence », assure-t-il.
 

De la salle de réunion aux chaînes de production

Initialement, les usines d’Arden Plast produisaient des emballages et des productions en polypropylène, une forme de matière plastique. Il n’a donc pas été difficile d’adapter les chaînes de productions. « Chez nous, on transforme des granulés de polypropylène, c’est un savoir-faire qui s’est adapté facilement, pour répondre à l’urgence. » Dès le 12 avril, la fabrication des nouveaux produits était lancée, avant qu’aucune commande n’ait été effectuée précise Benoît d’Harcourt. « Normalement, on attend la commande avant de produire, et non l’inverse. Mais c’était une évidence qu’il y aurait une demande. »
 


Pour l’instant, la place qu’occupe cette production dans l’ensemble des activités de la société « reste marginale » . Sur les 4.000 tonnes de plastiques, seule une dizaine est consacrée aux cloisons. Les choses pourraient cependant évoluer, au vu de « l’engouement constaté ». Car très vite, différents acheteurs se sont montrés intéressés, allant d’une entreprise voisine à une société en Bretagne. Les profils varient, du public au privé, des usines aux grossistes, en passant par des administrations, comme les services de douanes.

« Les premiers envois ont étés effectués mardi 28 avril.» L'entreprise ardennaise, essentiellement habituée à traiter avec de grands groupes, a dû s'essayer à la communication auprès d'un plus large public. "Au début, c'était compliqué. On parlait beaucoup des masques. Maintenant, on sort un petit peu de ça, on commence à avoir un petit buzz, se félicite l'entrepreneur. Pour la première semaine, les résultats sont très positifs, on s'attend encore à mieux pour les semaines à venir, à mesure que les entreprises se déconfinent.» Si les mesures d’hygiène perduraient, l'entreprise serait prête à accroître sa production pour répondre à la demande.
 
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