Des jets de cocktails-Molotov ont eu lieu contre le tribunal de Charleville-Mézières (Ardennes), la nuit du jeudi 07 au vendredi 08 septembre. Deux véhicules ont été incendiés, et une partie de la façade arrière du bâtiment a légèrement viré au noir.
Un feu s'est déclaré à l'extérieur du tribunal de Charleville-Mézières (Ardennes). Il a démarré dans la nuit du jeudi 07 au vendredi 08 septembre 2023.
Il a été allumé par l'utilisation de cocktails-Molotov, jetés sur deux véhicules garés contre la façade arrière du bâtiment. Ces véhicules, appartenant au ministère de la Justice, se sont embrasés, et la partie de la façade située à leur emplacement a été noircie de suie.
Le préfet des Ardennes, Alain Bucquet, s'est exprimé par voie de communiqué de presse. Il "condamne fermement ces actes graves et inacceptables et apporte tout son soutien aux magistrats et personnels de la juridiction".
La vie a suivi son cours au sein du bâtiment judiciaire durant cette matinée. Une dépanneuse est venue retirer les carcasses des voitures (voir l'emplacement sur la carte ci-dessous).
La préfecture a indiqué qu'un homme avait été arrêté "rapidement" et placé en garde à vue. Plus tard, dans l'après-midi, un communiqué de la procureure, Magali Josse, a apporté des précisions et confirmé l'usage de cocktails-Molotov.
Le suspect âgé de 22 ans
Outre l'incendie, on a appris qu'une vitre avait été étoilée via le jet d'un projectile. Les faits se sont déroulés en pleine nuit, à 01h20. Quelqu'un a appelé la police à cette heure-là pour signaler "l'intrusion" d'individus sur le parking du tribunal, "qui tentaient d'incendier des véhicules".
Une seule personne a été arrêtée, dont on apprend qu'elle est bien jeune : elle est née en 2001. L'individu a été placé en garde à vue pour "destruction par un moyen dangereux pour les personnes", et "dégradation de bien public". Le jeune homme risque dix années de prison.
Présente sur les lieux cette nuit-là, la procureure tient à saluer "l'action déterminante des services de la police nationale du commissariat de Charleville-Mézières, qui, en procédant à cette interpellation, ont permis de mettre un terme à ce passage à l'acte visant un pilier de la République". L'enquête a été confiée au commissariat de Charleville.