Présent le 26 février à Charleville-Mézières (Ardennes) pour le rassemblement en soutien de tous les Ukrainiens, le maire Boris Ravignon (LR) propose son aide pour accueillir les réfugiés d'Ukraine. Plusieurs logements pourront être mis à disposition par la ville.
Alors que samedi 26 février, des manifestations de soutiens à l'Ukraine qui subit l'invasion russe, ont eu lieu dans plusieurs villes dont Charleville-Mézières dans les Ardennes, Boris Ravignon, le maire (LR) de cette commune des Ardennes a exprimé qu'il était prêt à accueillir des réfugiés ukrainiens dans sa ville. D'autres maires ont fait part de cette possibilité comme Troyes par exemple. Nous avons voulu comprendre dans le détail ce que signifiait ce message pour l'édile ardennais.
Vous proposez l'aide de Charleville-Mézières pour accueillir les réfugiés qui fuient l'Ukraine. Comment allez-vous mettre en place les conditions pour les accueillir ?
Boris Ravignon : "Charleville-Mézières a une grande tradition d'accueil. Nous avons déjà hébergé plusieurs familles syriennes en 2015 après le début de la guerre en Syrie. Nous pourrons accueillir ces réfugiés très rapidement. Concrètement, nous avons trois logements disponibles, que l'on va remettre en état.
Il est encore trop tôt pour savoir combien de personnes nous pourrons accueillir, mais je souhaite aussi mobiliser les centres d'hébergement pour demandeurs d'asile. Il y en a trois dans les Ardennes : à Charleville-Mézières, Revin et Sedan. Il faudra pour cela que l'Etat reconnaisse un statut de "réfugié" aux Ukrainiens qui fuient leur pays.
Enfin, dès lundi 28 février, je vais m'entretenir avec les associations ardennaises d'aide aux réfugiés. La solidarité s'organise aussi du côté de mes administrés : deux personnes m'ont appelé hier pour proposer leur locaux et une chambre aux réfugiés ukrainiens. "
Pourquoi vouloir apporter votre contribution à l'accueil des réfugiés ukrainiens ?
Boris Ravignon : "C'est avant tout une question de solidarité humaine. L'Ukraine vit une agression armée de son voisin russe. Nous avons des centaines de milliers de personnes qui fuient leur pays, des malheureux qui sont obligés de tout quitter car leur vie est menacée. C'est de notre devoir de les accueillir.
Rendez-compte que l'on parle d'un pays européen, à trois heures d'avion de la France, qui souhaite postuler pour une adhésion à l'Union européenne. Il faut dire à ces gens qui vont se retrouver sans rien que nous ne les abandonnerons pas. On ne peut pas laisser passer les actions et menaces de Vladimir Poutine, il nous faut être aux côtés des Ukrainiens."