Il vend des tableaux sur "Affaire conclue" et offre son gain à une association d'aide aux animaux des Ardennes

Anthony Sattin, boulanger à Rethel, est passé dans l'émission "Affaire conclue" diffusée sur France 2. Il a récolté 1.700 euros en vendant des lithographies de Salvador Dali, qu'il a décidé de remettre à la Ligue dans l'intérêt de la société et de l'animal (Lisa) de Charleville-Mézières (Ardennes), don révélé au public à la fin du mois d'avril.

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C'est un généreux donateur, et au sein de l'association d'aide aux animaux de Charleville-Mézières (Ardennes), on n'avait jamais entendu de lui jusqu'à ce mois d'avril. Anthony Sattin, le tenancier de la boulangerie éponyme à Rethel (Ardennes), est particulièrement généreux.

Après son passage dans l'émission Affaire conclue, présentée par la célèbre Sophie Davant et diffusée sur France 2, le boulanger a récolté la coquette somme de 1.700 euros. Pour les obtenir, il a vendu des lithographies de Salvador Dali

Le journal L'Ardennais a titré là-dessus le dimanche 21 avril 2023. Jointe par France 3 Champagne-Ardenne, Sabrina, la présidente de la Ligue dans l'intérêt de la société et de l'animal (Lisa), raconte les coulisses.

De généreux mécènes

"On ne connaissait pas ce monsieur, mais il a quand même donné l'intégralité du fruit de sa vente. C'est super sympa d'avoir pensé à la Lisa : il voulait faire quelque chose pour les animaux. D'abord, il m'a téléphoné pour dire qu'il allait passer à Affaire conclue et qu'il me tiendrait au courant car il voulait donner à la Lisa." L'appel remontait à 2022, le passage a été confirmé au mois d'octobre, a eu lieu en novembre, et l'émission a été diffusée en février 2023. "Quand il a été payé, il m'a rappelée. Il est alors venu." Ce monsieur "adore les animaux" et "sa femme aimerait en reprendre un", mais il se montre responsable car "il ne peut pas être là tout le temps, il est débodé par sa boulangerie". (localisée sur la carte ci-dessous)

Elle cite aussi d'autres très généreux donateurs, par exemple un restaurateur d'Épernay. "Depuis qu'il nous a adopté des animaux, chaque année, il nous fait un don de 5.000 euros." Toutes les deux semaines, un couple lui remet aussi un caddy rempli de croquettes (il a aussi la distinction de vendre le plus de calendriers au profit de la Lisa quand leur vente annuelle démarre, et d'acheter beaucoup des 150 lots pour la tombola de l'asso'). "Heureusement qu'on a des gens comme ça." Elle cite même des gens qui viennent reverser les 100 euros de leur quête de mariage. 

Situation financière très tendue

Malgré cette belle générosité, les temps restent durs, et Sabrina tient à le rappeler. "Ça reste difficile d'y arriver." Surtout qu'en ce moment, la Lisa est en plein déménagement vers une ancienne pension canine pour étendre ses capacités d'accueil. "Il y a 45 boxes là-bas, on y a déjà emmené nos chiens même si on y est en travaux depuis trois mois... Et on est saturé : on a déjà 43 chiens, dont 30 molosses. C'est catastrophique." Les frais de bouche et de santé ("10.000 euros de frais vétérinaire par mois") grimpent donc. Sans oublier la forte somme à débourser pour installer une pompe à chaleur...

L'été - avec son cortège d'abandons - n'a pas encore pointé le bout de son nez - on en est même très loin - mais la période est compliquée. "On a fermé notre téléphone pendant dix jours. Les gens n'appelaient que pour des abandons, et on a voulu se concentrer sur les adoptions. Quand on a rouvert le téléphone, on avait déjà cinq abandons en deux heures. Donc on a dû recouper. Je ne sais pas où mettre ces animaux." Et ne parlons pas des maltraitances en tout genre. 

"J'ai des tonnes d'enquêtes sur mon bureau, que je n'ose même pas faire, parce que je sais que si j'y vais, je vais devoir ramener ces animaux. Alors qu'on n'a plus de place." À titre d'exemple, Loco, un croisé beagle teint en noir par sa maîtresse (aussi accusée d'avoir passé au sèche-linge le chihuahua de sa mère, elle aurait depuis repris deux autres chiens), n'a toujours pas trouvé de famille. "Je fais ça depuis près de 30 ans, mais parfois, je me dis qu'on n'est vraiment pas aidé par l'État." (voir publication Facebook ci-dessous)

Les dons demeurent donc important pour la Lisa ("on est d'intérêt général, les dons sont déductibles à 66%", rappelle Sabrina). 

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