Dès le 31 août 2018, les passagers réguliers de la ligne de train Charleville-Lille pourront gagner du temps. En effet, la SNCF annonce la mise en place d'un aller-retour quotidien entre la capitale des Ardennes et celle des Hauts-de-France de façon directe et en 2 heures, contre 3 à 4 aujourd'hui.
Aujourd'hui, le trajet en train le plus court qui permette de rejoindre Lille depuis Charleville-Mézières part au petit matin et met deux heures et demie à arriver. Pour les autres horaires, il faut compter deux fois plus de temps et des changements. Rallier la capitale ardennaise à la capitale des Hauts-de-France peut prendre jusqu'à 4 heures.
Depuis quelques années la région Grand Est réfléchissait donc à la possibilité de raccourcir ces temps de trajet et de proposer une ligne directe entre les deux villes. C'est désormais chose faite : à la rentrée de septembre 2018, un aller-retour quotidien devrait être mis en place. Départ de Charleville à 6h25 pour une arrivée deux heures plus tard, à 8h29, à Lille, et retour le soir avec une arrivée à Charleville aux alentours de 19h30.
"L'objectif était de connecter les villes moyennes aux métropoles, mais pas seulement dans le Grand Est, explique David Valence, vice-président centriste de la Région Grand Est délégué aux transports, aux mobilités et aux infrastructures. Au-delà de Reims, Metz, Nancy ou Strasbourg, on souhaitait pouvoir aussi rallier les métropoles extérieures à la région. Pour les étudiants et les hommes d'affaires carolomacériens, la connexion à Lille est très importante".
Les régions Hauts-de-France et Grand Est ont donc travaillé sur ce projet en partenariat avec la SNCF. Pas d'infrastructures nouvelles à construire, la ligne étant déjà existante. Au lieu de faire partir ce trajet direct depuis Hirson, la SNCF l'a simplement avancé jusqu'à la gare de Charleville-Mézières. Le vice-président l'assure donc, le coût de l'opération est nul.
D'autres modifications à prévoir en Champagne-Ardenne
La Région Grand Est travaille aussi à l'amélioration d'autres lignes champardennaises, et notamment concernant les cadencements des trains. Les horaires devraient être plus lisibles pour les usagers et donc plus faciles à anticiper, avec des trains toutes les demi-heures ou toutes les heures. En revanche, la problématique de la ligne Reims-Troyes, actuellement assurée par la route et les cars de la TransChampagneArdenne, reste la même. Aucune ligne ferroviaire ne devrait voir le jour. "On essaie d'abord d'améliorer ce qui existe avant d'imaginer des infrastructures aussi ambitieuses", conclut David Valence.
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