Pour démontrer que la Meuse, le fleuve qui coule à Charleville-Mézières, est "propre et apte à la baignade sans risque sanitaire", le maire Boris Ravignon a donné de sa personne ce samedi 15 juin, se jetant à l'eau devant de nombreux curieux.
Promesse tenue pour le maire de Charleville-Mézières. Boris Ravignon s'est baigné dans la Meuse, à quelques dizaines de mètres de l'Hôtel de ville, ce samedi 15 juin autour de 17h.
L'élu, qui vient tout juste de quitter définitivement le parti Les Républicains, avait troqué le costume-cravate dans lequel on a l'habitude de le voir pour un simple boxer de bain, le tout sous l'œil de nombreux curieux. Malgré un ciel voilé et 17 degrés dans l'air au thermomètre selon Météo France, le maire n'a pas reporté le rendez-vous qu'il avait fixé.
"C’est vrai, l’actualité ne porte pas tellement à la légèreté. Mais organiser une baignade dans la Meuse maintenant n’a rien d’anodin. C’est l’aboutissement d’une politique de l’eau qui vient de loin", expliquait l'élu il y a quelques jours sur sa page Facebook.
Des aménagements semi-permanents prévus
Les analyses réalisées montrent désormais que "la Meuse est propre et apte à la baignade sans risque sanitaire", selon l'élu. Ce samedi, il invitait donc les habitants à le rejoindre pour se baigner de nouveau dans la Meuse, une première "après plusieurs décennies d’interruption". Un appel reçu par certains qui se sont aussi jetés à l'eau.
"Depuis les années 1990, presque 80 millions d'euros ont été investis juste pour la qualité de l'eau. On investit aussi beaucoup pour se protéger des inondations", a précisé le maire, qui a répondu à nos questions encore plongé dans l'eau.
"On va travailler à aménager des points semi-permanents. Il faut aussi qu'on ait une pédagogie, que les gens comprennent que se baigner dans un fleuve ou en eau libre, ce n'est pas la même chose que dans une piscine. On n'a pas une qualité d'eau garantie tout le temps. S'il y avait eu un gros orange hier soir, par exemple, on ne pourrait peut-être pas se baigner aujourd'hui", a ajouté l'élu.
Boris Ravignon devance ainsi la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a prévu de faire la même chose dans la Seine, pour démontrer la bonne qualité de l'eau du fleuve, alors que doivent y être organisées des épreuves de nage en eau libre lors des prochains Jeux olympiques d'été.