Certaines gaufres que fabrique la biscuiterie Latour de Givet sont retirées de la vente en France car elles pourraient contenir du fipronil.
Les niveaux de fipronil constatés dans les produits concernés ne présentent pas de risque pour le consommateur au regard des références scientifiques.
Contactée par téléphone, l’entreprise ardennaise précise qu’elle est elle-même à l’origine de tests afin de s’assurer de la présence (ou non) de fipronil dans les éléments qui composent ces gaufres. C’est donc dans une démarche de transparence, et vis-à-vis de ses clients, que la biscuiterie Latour a demandé une expertise sur différentes références commercialisées. La DGCCRF a d’ailleurs salué cette démarche de professionnalisme.
Les lots concernés ont été produits entre juin et juillet dernier avec une date limite de consommation (DLC) de 2 à 4 mois, donc peut-être déjà consommés. Ces tests montrent des taux très largement inférieurs aux normes réglementaires et ne présentent aucun risque pour la santé.
Deux seuils contrôlés
- La limite maximale en résidus (LMR) définit la concentration maximale admise sans risque pour la santé même si cette quantité est consommée chaque jour toute la vie de l'individu.
- L’Acute reference dose (ARfD) ou dose de référence aiguë définit la quantité maximum de substance qui peut être ingérée par le consommateur pendant une courte période, sans risque d’effet dangereux pour sa santé. Jusqu’à cette concentration, il n’y a pas de risque en cas de consommation en une fois ou sur une période courte. Le franchissement de ce seuil ne conduit pas nécessairement à l’apparition d’effets dangereux sur la santé. Le seuil est donc défini selon une approche protectrice de la santé.
L'utilisation frauduleuse de cet insecticide, interdit en Europe sur les animaux destinés à la chaîne alimentaire, par des sociétés de désinfection intervenant dans des exploitations agricoles aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et dans le Pas-de-Calais a causé un scandale sanitaire qui touche quasiment tous les pays de l'UE (sauf la Croatie et la Lituanie) et 19 pays tiers.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a assuré lundi que le fipronil n'a été retrouvé que dans un seul cas dans des oeufs produits en France, à l'issue de près de 3.000 contrôles. Le seul élevage français touché est celui qui avait donné l'alerte aux autorités françaises.