A Bogny-sur-Meuse, les salariés des Ateliers de Janves inquiets pour leur avenir

Ils étaient le modèle du "travailler plus pour gagner plus", lancé en 2007 par le candidat à la présidentielle de l'époque Nicolas Sarkozy. Les Ateliers de Janves et leurs salariés, onze ans plus tard, sont inquiets pour leur avenir.

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Onze ans après la venue de Nicolas Sarkozy et ses promesses, les voilà dans la tourmente. Dans la vallée de Bogny-sur-Meuse, une nouvelle est venue perturber la fin d'un bel été. Les Ateliers de Janves ont demandé à être placés en redressement judiciaire ce vendredi 31 août. Une nouvelle qui a assommé les quelque 320 salariés qui y sont employés.

Dans la vallée aussi, l'heure est à l'inquiétude. Un des fleurons de la forge et de l'estampage, et même de l'industrie ardennaise en général, qui demande à être placé en redressement judiciaire… Un coup de massue pour certains, une surprise pour beaucoup.

Au-delà des employés, les habitants de Bogny-sur-Meuse ne s'y attendaient pas et s'interrogent. Le groupe des Ateliers des Janves emploie 320 personnes dans le département, dont la majeure partie se trouve à Bogny-sur-Meuse. Si l'usine fermait, ce serait un nouveau coup dur pour la vallée de la Meuse et ses commerçants.
 

Le député et le maire prêts à tout pour sauver ce qui peut l'être


Alain travaille dans l'entreprise depuis de nombreuses années. S'il se dit attaché à l'usine et prêt à tout pour la sauver, il n'hésite pas à pointer du doigt la vétusté du matériel et les problèmes de trésorerie…

Les acteurs politiques du secteur aussi sont inquiets. En attendant de savoir ce qui a poussé l'entreprise à demander son placement en redressement judiciaire, le député ardennais Pierre Cordier (apparenté LR) et le maire de la ville, Erik Pilardeau (LREM), se disent prêts à retrousser leurs manches pour sauver ce qui peut encore l'être.

Le tribunal de commerce pourrait rendre sa décision quant au placement de l'entreprise en redressement judiciaire, dès le début de la semaine.

En attendant, les Bognysiens et les habitants de la vallée de la Meuse retiennent leur souffle.
 
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