Le verdict est tombé ce mercredi 3 janvier à 14 heures au Tribunal de commerce de Compiègne. La SAI a été placée en redressement judiciaire. En période d'observation, sa prochaine audience se tiendra le 14 février.
C'était l'audience de la dernière chance pour la SAI (Société Ardennaise Industrielle). Ce mercredi 3 janvier, le Tribunal de commerce de Compiègne a rendu son verdict : l'usine de Revin (08) est placée en redressement judiciaire et en période d'observation jusqu'au 14 février, date d'une nouvelle audience.
Les délégués syndicaux attendent l'annonce d'un business plan, que le patron du groupe devrait livrer dans les prochains jours. Pour l'heure, l'éventualité de passer à la production de 2500 moteurs de machines à laver inquiète et reste floue. Les syndicats attendent des réponses.
Par ailleurs, une réunion s'est tenue à 13 heures ce mercredi 3 janvier. Elle regroupait Pierre Cordier, député des Ardennes, les représentants de l'entreprise SELNI, les représentants des salariés et les élus du territoire de Revin.
Selon Jean-Pierre Villeret, délégué FO-CHSCT, les syndicats ont demandé "la désignation d'un expert afin de faire une analyse des origines des problèmes rencontrés, mettre chacun devant sa part de responsabilité (SELNI, Electrolux et l'Etat - qui a validé le Plan de sauvegarde de l'emploi), proposer et chiffrer des solutions pour y remédier".
La lettre a été envoyée au Tribunal de commerce de Compiègne ainsi qu'au préfet des Ardennes, de qui ils espèrent obtenir une réponse rapidement. Les représentants syndicaux se réuniront également le jeudi 4 janvier afin d'en savoir plus, de pouvoir proposer des solutions et informer correctement les salariés du dit business plan. Les principales questions reposent sur l'éventualité d'un chômage partiel pour les salariés.
La situation qu'est celle de la SAI menace 180 emplois à Revin. Leurs salaires de décembre et leur prime de fin d'année n'ont pas été versés. L'ouverture d'une cellule psychologique a par ailleurs été demandée.