Près de 150 salariés de la mairie de Sedan ont manifesté ce mercredi contre un projet de Didier Herbillon, maire (PS) de la ville. La mesure vise à lutter contre l'absentéisme, particulièrement élevé au sein des agents municipaux.
Ils étaient plus d'une centaine à défiler le 14 février dans les rues de Sedan. Dans la matinée, les agents municipaux ont lancé une fronde et déposé un préavis de grève illimitée. En cause, le projet de lutte contre l'absentéisme lancé par le maire (PS) Didier Herbillon.
Ainsi, le versement des primes serait lié à l'absentéisme des agents municipaux. Cela impliquerait que plus un agent sera absent, moins il touchera de prime. Fixée à 300 euros par an, un agent pourrait perdre 100 euros pour 5 jours d'absence, voire 200 euros pour 15 jours selon les syndicats.
Un taux d'absentéisme de 13%
Laurence Dapremont, secrétaire de la section sedannaise SDU 08, juge la mesure "inacceptable". Selon elle : "Le personnel revendique le droit d'avoir la grippe, la gastro et pour autant ne pas être un mauvais agent et percevoir ces primes." Seulement, le taux d'absentéisme à la municipalité de Sedan est particulièrement élevé et coûte cher à la collectivité.En 2017, la ville enregistrait un taux d'absentéisme de près de 13% en moyenne (soit plus de 40 agents sur les 350 employés), ce qui équivaut à un surcoût de l'ordre de 500.000 euros pour une municipalité déjà en difficulté.
Les grévistes se disent déterminés à se faire entendre pour tenter de faire reculer le maire. Didier Herbillon, quant à lui, déclare qu'il ne reviendra pas en arrière. Pour l'élu, "ceux qui n'abusent pas n'ont rien à craindre".
A noter également : la pénalité ne s'appliquerait pas aux longues maladies.