"J’ai du mal à réaliser", l’été olympique de Manon Herbulot, 17 ans, tireuse à la carabine

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Passée la déception de ses résultats aux épreuves de tir à la carabine, Manon Herbulot vit les Jeux Olympiques de Paris en tant que spectatrice. La jeune Sedanaise participera à la cérémonie de clôture avec un rêve en tête : Los Angeles 2028.

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Participer aux Jeux Olympiques dès 2024, à Paris, c’était inespéré pour Manon Herbulot. Âgée de 17 ans, la licenciée de la Société mixte de tir de Sedan rêvait plutôt des Jeux de Los Angeles en 2028. C’était sans compter sur un début d’année placé sous le signe de la performance.

Pour la première fois de sa carrière, la tireuse qui évoluait jusqu’à présent en junior, a été retenue pour représenter la France sur le circuit senior. Ce qui lui a permis de disputer des manches de coupe du monde en Égypte, Espagne, Azerbaïdjan et Allemagne, de se classer dans le top 5 des championnats d’Europe de Gyor (Hongrie) en tir à la carabine à 10 mètres par équipes mixtes, et surtout de finir médaillée d’argent du tournoi de qualification olympique de Rio (Brésil) et de décrocher ainsi son précieux sésame pour Paris 2024.

J’ai encore du mal à réaliser que j’ai tiré aux JO de Paris. Déjà, pour moi les JO c’était un rêve. Mais je pensais à Los Angeles parce que je me disais qu’à 17 ans, je n’aurai pas le niveau.

Manon Herbulot

Pas de qualification en finale

Dès le lendemain de la cérémonie d’ouverture, Manon entamait les épreuves olympiques de tir à la carabine à 10 mètres à Châteauroux (Indre). D’abord en équipes mixtes avec Romain Aufrère. Quatre places sont en jeu pour la finale. Le tandem tricolore reste longtemps dans le top 5 avant de décrocher à la 9e position.

"J’ai plutôt bien commencé. C’est ce que j’espérais faire en points. En termes de classement, ça n’a pas suivi. Mais ça annonçait du bon pour l’individuel", se remémore la Sedanaise. Le lendemain, Manon Herbulot a encore une chance de décrocher l’une des huit places qualificatives pour la finale féminine du tir à la carabine à 10 mètres, mais termine seulement 33e. "Je suis déçue. En général, il me faut une petite journée pour m’en remettre. Mais là, pour l’instant, j’ai du mal à retirer le positif", encaisse la jeune tireuse.

Apprendre à profiter du moment

De cette première expérience olympique, Manon Herbulot dit avoir tiré un enseignement : "Profiter du moment". L’adolescente a commencé à en "profiter" en famille. Ses parents, sa sœur, son parrain, sa tante, sa petite-cousine, son petit ami et ses beaux-parents sont venus la soutenir pour ses premiers pas d’olympienne.

Jusqu’à la fin des épreuves de tir le jeudi 1ᵉʳ août, Manon Herbulot est restée à Châteauroux où se déroulaient les épreuves olympiques de tir sportif, loin de la ferveur parisienne, pour encourager ses compatriotes. Avec la délégation de tireurs et de tireuses français, elle vivra les 10 derniers jours des Jeux Olympiques à Paris, logée dans un hôtel à proximité du village olympique. Enfin plongée dans le grand bain, la Sedanaise réalisera peut-être la dimension exceptionnelle de ce qu’elle a accompli à un si jeune âge.

"Je compte profiter de chaque moment, essayer de voir un maximum de choses, le village olympique de l’intérieur, soutenir la France, passer les soirées au club France", s’enthousiasme la lycéenne en sport-études au pôle France de tir du Creps de Wattignies (Hauts-de-France). D’ici là, elle assistera aux épreuves de gymnastique, de volley-ball et peut-être d’athlétisme et de natation.

Rendez-vous en 2028 ?

À défaut d’avoir participé à la cérémonie d’ouverture de ces Jeux Olympiques de Paris 2024, Manon Herbulot sera présente à la cérémonie de clôture le dimanche 11 août au Stade de France. Parions que la championne pleine d'avenir, forte de cette première expérience olympique, aura alors en tête le rêve de faire de nouveau partie de la délégation française pour les prochaines olympiades à Los Angeles en 2028.

Maintenant que je sais que Paris a été possible, Los Angeles, c’est une évidence

Manon Herbulot

Après trois semaines de vacances, Manon Herbulot retrouvera le chemin de la compétition fin septembre à Lima (Pérou), pour les championnats du monde junior de tir sportif.

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