A 57 ans, cet Aubois continue de réaliser son rêve d'enfant. Le 2 janvier 2022, il s'élancera pour son 14e Dakar en Arabie Saoudite.
Patrice Carillon s'apprête à prendre la route de son 14e Dakar. "J'ai fait 13 Dakar déjà depuis 2003 et avant ça, j'ai fait quelques rallyes africains", commence à raconter ce pilote de moto aubois de 57 ans. "Ma première participation a été magique", sourit-il.
Depuis, il n'a jamais voulu arrêter. "Je voulais le faire une fois pour voir, mais j'ai vite été pris dans l'engrenage et après, c'est très compliqué de s'arrêter", raconte le pilote. Pour y participer chaque année, c'est tout son mode de vie de qui est orienté vers le Dakar.
Une dizaine d'heures d'entraînement par semaine
Pour réaliser son rêve, il s'entraîne énormément, le tout en plus de son métier d'hôtelier-restaurateur et de chef d'entreprise. "Je m'entraîne entre 8 et 10 heures par semaine, il faut être bien physiquement pour participer à ce genre de course", observe Patrice Carillon. Pour cela, il fait du sport toute l'année et dès le mois de septembre l'entraînement se durcit. "Je fais du squash, du vélo et 4 heures de boxe anglais par semaine", détaille-t-il.
Il adapte aussi l'ensemble de son mode de vie à la compétition. "Je fais attention à ce que je mange, je me repose beaucoup et je ne fais pas trop d'excès", énumère Patrice Carillon. Il s'entraîne également sur sa moto régulièrement. "Je fais des endurances moto et du motocross, car c'est ma discipline, mais malheureusement avec le Covid, il y a beaucoup moins de courses", déplore-t-il.
Le pilote aura besoin de rouler longtemps et très vite pendant sa compétition. Il a donc fait un stage de 8 jours au Maroc en octobre dernier pour s'entraîner dans des conditions plus réelles. "On a roulé sur les pistes et les dunes marocaines, ça m'a remis le pied à l'étriller", s'enthousiasme-t-il.
Des épreuves épuisantes
Une préparation nécessaire face à la difficulté des épreuves."Le rallye-raid est une discipline très particulière. On roule des heures sur la moto seule", explique Patrice Carillon. "Vous pouvez partir à 2 heures du matin faire une liaison de 300 km avant de démarrer la course", se remémore-t-il. Le bivouac où campent les pilotes se trouve parfois à quelques centaines de kilomètres de l'arrivée et du départ des courses. "C'est une des grosses difficultés du Dakar, à la fin d'une course on peut encore avoir entre 2 et 4 heures de moto avant de dormir", complète-t-il.
Malgré les conditions rudes, ce pilote n'arrêterait pour rien au monde. Il vit son rêve d'enfance. "Quand j'étais petit, je rêvais d'être champion du monde de motocross", confie-t-il. Puis en voyant les Dakar à la Tv, il s'est mis à rêver de ces paysages. "Avant mon tout premier Dakar, j'étais sur un petit nuage", se souvient des étoiles dans les yeux ce pilote amateur. Depuis, il n'est jamais redescendu. "Je ne me serais jamais imaginé en faire autant par la suite, mais chaque Dakar est particulier", ajoute-t-il.
Patrice Carillon ne cherche pas à réaliser des exploits, mais simplement à profiter de la course et il ne compte pas s'arrêter de sitôt : "je suis en forme, tant que j'ai la tête sur les épaules et les capacités de le faire physiquement, je vais le faire." Prochaine étape pour le sportif, un départ le 1er janvier 2022 vers l'Arabie Saoudite pour se lancer dans son 14e Dakar le lendemain.