La sécheresse bat tous les records dans le Grand-Est : il n'a pas plu une goutte depuis 10 jours. Chez les agriculteurs et les éleveurs de l'Aube, la situation est très tendue notemment à Vendeuvre-sur-Barse, où il est tombé cet été deux fois moins de pluie que la normale.
En ce mois d'octobre 2018, le soleil n'en finit plus de briller et les températures de rester hautes. À Vendeuvre-sur-Barse (Aube), Sébastien Olivier est encore en manches courtes dans ses champs. Semés depuis une dizaine de jours, les germes de blé et de colza ont du mal à prendre : l'agriculture y voir la conséquence d'un manque de pluie flagrant sur la région.
"Là c'est de la braise, on a que de la petite motte sèche. On aperçoit quelques grains qui sont en train de germer, mais d'autres qui dépérissent car n'ont pas eu assez humidité. (...) une période aussi longue sans eau, pour travailler de façon traditionnelle, c'est vraiment inhabituel," remarque l'agriculteur.
Des pâtures arides
Une observation confirmée par son voisin, Joël Verpy "Les pâtures n'ont plus d'eau. (...) Il fait tellement chaud que l'herbe a grillé," confie l'éleveur. Cette carence d'eau a des conséquences immédiates : ses 150 veaux et vaches ne sont nourris qu'en intérieur à cause du manque d'herbe dans ses prés.Ce phénomène de sécheresse lui occasionne des frais supplémentaires en foins, paille et nourriture. "Les vaches n'ont plus rien depuis trois mois donc on est obligé de les rentrer une trentaine ici. J'ai des vaches jusqu'à 40 kilomètres d'ici. Je ne peux pas me permettre d'emmener du foin dans les pâtures donc je les rentre toutes."
Une carence d'eau jusqu'au 15 novembre
De retour chez lui, Sébastien Olivier a les yeux rivés sur les sites météos. Pas un nuage sur le Grand Est, et selon les prévisions, toujours pas de pluie à l'horizon... jusqu'au 15 novembre. "C'est quand même inquiétant, avoue le céréalier. On ne va pas dire catastrophique encore, car le temps pour changer au changement de lune."Selon les chiffres prélevés ici, dans le secteur de Vendeuvre-sur-Barse, il est tombé près de deux fois moins d'eau entre juillet et octobre 2018 que sur la même période l'an dernier.