Rassembler et fédérer toutes les mascottes sportives de France, c’est ce que souhaite la toute récente fédération du même nom. L'Aubois Damien Vidart, fervent défenseur du coq Gaulois, en est le vice-président. Son objectif : que ces peluches géantes deviennent porteuses de messages à l’encontre des enfants, autour du sport et surtout du bien-être animal.
Elles sont présentes à chaque match de football, de handball, de rugby ou encore de basket-ball. Ce sont elles qui mettent l’ambiance dans les salles, au bord des terrains. Les mascottes sont les porte-bonheurs des clubs de sport, les fières représentantes et, pourtant, elles ne sont pas assez mises en avant selon le Breton Côme Moudenner, président de la fédération française des mascottes. "Elles parlent aux enfants, elles créent tellement d’émotions chez les plus jeunes que je suis étonné qu’il n’y ait pas encore eu de projets communs au niveau national", avoue-t-il. Selon lui, la fédération des mascottes est unique au monde.
"Elles parlent aux enfants, elles créent tellement d’émotions chez les plus jeunes."
Côme Moudenner, président de la fédération française des mascottes
Depuis trois ans, Côme fait le tour de France des clubs de sport. "J’ai déjà comptabilisé une centaine de mascottes, toutes disciplines confondues." Lui les voit comme de véritables icônes sportives "et c’est bien à travers elles qu'on va pouvoir développer des dispositifs éducatifs et sportifs pour les enfants." Pour l’instant, le projet, qui n'en est encore qu'à ses prémices, ne permet pas encore de définir précisément les opérations à venir.
Une "MasCoq" pour représenter la fédération
La fédération des mascottes sportives de France se devait elle aussi avoir sa propre mascotte. Et quoi de mieux que le coq Gaulois pour la représenter ? Cet emblème historique est partout et facilement identifiable. Actuellement sur les maillots de l’équipe de France de football pour l’Euro 2024, bientôt sur les vêtements des athlètes français aux Jeux Olympiques de Paris 2024, on retrouve également le coq Gaulois à l’entrée du Palais de l’Elysée, sur les timbres postaux ou encore sur les clochers d’église.
Actuellement, la MasCoq entreprend un tour d’Europe des principaux événements sportifs de l’été pour se faire connaître. Sous le costume, Côme Moudenner, le président de la FDM (fédération des mascottes) souffle qu’elle sera présente le 7 juillet à Troyes à l’occasion du Tour de France, ainsi que le 13 juillet à Romilly-sur-Seine pour le passage de la flamme olympique.
Faire le lien entre les mascottes et le bien-être animal
Les mascottes sportives représentent bien souvent un animal. On se souvient du coq Footix lors de la Coupe du monde de football 1998. Plus actuellement, toujours dans le milieu du football, un merlu représente le FC Lorient, tandis qu’un lion rugit au Stade de Reims. Sans oublier la cigogne du Racing Club de Strasbourg ou encore le panda à Angers. "Les mascottes ont un vrai rôle à jouer. C’est à elles de créer des dispositifs qui permettent de servir la cause animale, de les faire découvrir aux jeunes supporters", signifie Côme Moudenner. Pour les guider, la fédération peut compter sur Damien Vidart, référent du conservatoire du coq Gaulois à Méry-sur-Seine (Aube) et vice-président de la FDM.
Un Aubois vice-président en charge du bien-être animal
L’Aubois s’est lancé il y a 3 ans dans la préservation et la promotion du coq Gaulois. Au sein du conservatoire, il élève une cinquantaine de coqs et de poules. Le bien-être animal, ça le connaît. "Ces animaux ont besoin d’être respectés, d‘être élevés dans de bonnes conditions" confie-t-il. Car il n’y a pas si longtemps, le coq Gaulois était menacé d’extinction. C’était après la Seconde Guerre mondiale, à cause de sa ponte moyenne. "Il y a un gros travail à faire sur le plan national, car il n’y a pas que les coqs à préserver. Surtout à cette époque-ci, où chiens et chats sont abandonnés à la SPA. Donc si la fédération peut jouer un rôle à travers les mascottes en disant aux gens : ‘faîtes du sport en prenant soin de vos animaux’ c’est cool !"
Une pétition en ligne
Côme Moudenner et Damien Vidart veulent profiter du lancement de la fédération pour mobiliser les internautes, en lançant une pétition. Car le coq Gaulois, que représente la mascotte de la nouvelle organisation, n’est toujours pas reconnu officiellement comme emblème national. "L’animal a 2000 ans d’histoire. Il représente l’état, l’église, le peuple, les rois. C’est important que ce coq puisse aujourd’hui être reconnu pour pouvoir mieux le préserver. La fédération c’est un coup de pouce supplémentaire qui pourrait grandement le sauver", s’enthousiasme Damien. 48 heures après son lancement, la pétition atteint quasiment les 10 000 signatures. Encore loin des 100 000 signataires espérés, mais c’est un très bon début.
Au-delà des projets éducatifs, la fédération souhaite également faire reconnaître qu’être mascotte est un vrai sport, et va organiser pour cela son premier congrès à l’automne 2024. L’occasion de parler la création de mini-mascottes, pour que les enfants s’identifient plus facilement.