Six ans après le 13 novembre 2015, la commune de la Chapelle-Saint-Luc (Aube) rend hommage à Claire Tapprest-Maitrot, présente au Bataclan le soir des attentats.
Six ans après, la douleur reste intacte. Dans la commune de la Chapelle-Saint-Luc, famille et proches étaient réunis ce samedi matin pour une cérémonie en hommage à Claire Tapprest-Maitrot, l’une des 130 victimes des attentats du 13 novembre 2015.
Ce soir-là, cette étudiante de commerce et de philosophie âgée 23 ans, était présente au Bataclan pour assister au concert de l’un de ses groupes préférés, les Eagles of Death Metal, accompagnée par Cyril, son petit ami, qui lui, a survécu.
Je veux dire qu’il n’y a pas de haine aujourd’hui.
Une cérémonie confidentielle
Une trentaine d'élus et de riverains sont venus assister à cette commémoration, une rose blanche à la main. Ils ont déposé plusieurs bouquets de fleurs, au pied du panneau de la rue portant le nom de Claire. Lors de l’hommage, plutôt confidentiel, Alain Tapprest, le père de la victime, a tenu à rappeler combien sa fille était brillante, élève en Hypokhagne et khâgne, puis menant de front des études à Sup de Co Reims (devenu Néoma), un contrat chez Havas et un doctorat de philosophie. Elle avait même écrit un livre sur le bouddhisme, religion qu’elle avait adoptée.
"Je veux dire qu’il n’y a pas de haine aujourd’hui cependant. Je suis chrétien ou tout du moins je tente de l’être et dans une ville multi confessionnelle comme La Chapelle, c’est un jour de lutte contre les intégrismes et pour le pardon, a déclaré Alain Tapprest. Mais je veux insister aussi sur les autres victimes… Il faut se recueillir pour Claire mais aussi pour tous les autres qui ont été assassinés dans des violences terroristes."
Une rue en hommage
En 2017, la commune de l’Aube avait décidé, pour ne pas oublier ni oublier Claire, de graver à jamais l’histoire de cette jeune femme en inaugurant une rue à son nom au cœur du nouveau complexe Mon Logis dans le secteur Lakanal/ Ferry Nord, à l’intersection avec la rue Arthur-Rimbaud.
C’est là, au pied du panneau de signalisation, que ses proches réunis ce samedi, ont déposé un à un une rose blanche, sous le discours du maire socialiste de la municipalité, Olivier Girardin.