Avec 30% de concurrents en moins, la saison d’enduro a du mal à repartir. A Gyé-sur-Seine, dans l’Aube, la première épreuve a rassemblé quelque 250 participants. En cause, la levée trop récente du pass sanitaire, selon le président du club organisateur.
Patrick Gaasch est président du Moto Club Gyé Champagne, un club aubois de 80 membres. C’est aussi un passionné de moto. Depuis plus de 40 ans, il roule sur une , 250 cm3, quatre temps. Organiser l’enduro, normalement tous les deux ans, est un moment fort pour l’association. La dernière fois qu’une compétition s’est déroulée dans le sud de l’Aube, c’était en 2019.
Cela fait donc plus de deux ans. Mais l’épidémie est passée par là. Et ses effets se font encore ressentir. Les inscriptions ont chuté. Habituellement, 350 sportifs s’inscrivent à l’épreuve. Ils viennent du Grand est, d’Île-de-France, de Bourgogne, mais aussi de Suisse. Cette course compte en effet pour le championnat. Mais, l’édition 2022 enregistre une baisse réelle des engagements.
"Un jour de roulage, ça représente une consommation de 10 à 15 litres", explique Patrick Gaasch. "La hausse des prix des carburants récente n’explique pas cette baisse de participation". N’empêche que certains ont hésité à s’inscrire.
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Alexandre Millier vient de Dijon. "Quand on a vu le prix à la pompe", dit-il, "on a hésité à venir. Gasoil pour la voiture, plus essence pour la moto, un week-end, c’est 300 €, hébergement compris. Pour une conduite économe, il faut moins tirer sur le moteur sur les liaisons et parties faciles. Mais sur la moto, on déconnecte, on avance".
Un effet Covid
Donc, pour le président de club organisateur, c’est du côté du Covid qu’il faut chercher une explication. "On subit la levée récente du pass sanitaire. Le problème, c’est que depuis deux ans, il n’y a pas eu de manifestations sportives. Conséquence, les gens ont du mal à se remettre en route".
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Patrick Gaasch avoue même qu’il s’est inquiété pour les bénévoles. "Les gens sont démotivés. J’ai eu peur de ne pas trouver suffisamment de bénévoles. Finalement, j’ai trouvé les 90 qui étaient nécessaires au bon déroulement de l’épreuve".
L’ouverture de la saison
"Il faut le temps que les manifestations sportives reprennent", estime Patrick Gaasch. Cette première épreuve du championnat du Grand Est qui compte également pour ceux d’Île-de-France, Bourgogne et Suisse a donc rassemblé 250 participants. Des 18-70 ans avec notamment trois féminines.
Depuis deux ans, il n'y a pas eu de manifestations sportives. Conséquence, les gens ont du mal à se remettre en route.
Patrick Gaasch, président du Moto club Gyé Champagne
Côté cylindrées, les concurrents rivalisaient sur des 125 à 500 cm3. Des engins homologués pour les routes, car l’épreuve emprunte des sections routières. Toutes les minutes, des groupes de quatre compétiteurs se sont élancés. Le parcours de 70 kms traversait huit villages viticoles du Barséquanais. Il était divisé en deux boucles, de 45 et 25 kms comportant des spéciales.
En bordure de ce parcours, comme sur les motos, rien que des passionnés avaient rejoint notamment Gyé-sur-Seine. Sous un ciel gris, en ce premier jour du printemps, la reprise a bien eu lieu, mais tout n’est pas encore redevenu, comme avant l’épidémie.
