Le FC Montceau Bourgogne (CFA) recevait l'Estac de Troyes ce 5 janvier à l'occasion des 32èmes de finale de la coupe de France de football.

Les Montcelliens ont donc tout fait pour que l'accueil au sein du stade des Alouettes soit le meilleur possible (accueil par les bénévoles, tribune de presse spécialement aménagée pour les 26 journalistes accrédités, petite collation…).

Après 90 minutes de jeu intense mais fair-play, Troyes s'est qualifié et à remporté ce match avec un but.

De coutume, le club pro laisse la recette de la rencontre au club amateur l'ayant accueilli. Même si c'est le droit du club gagnant de remporter le montant de la recette du match, ce ne sera pas le cas cette fois-ci. Les Troyens réclament les 7.000 euros.
Somme assez dérisoire au vu du budget annuel d'une vingtaine de 19 millions d'euros pour l'Estac alors que le budget du FC Montceau Bourgogne est de 600.000 euros.
Pas très classe…

Voici un extrait de la réaction de Claude Menotti, président du FC Montceau Bourgogne :

"Après la rencontre, comme d'habitude, notre trésorier et celui de Troyes ont fait les comptes. 2.700 spectateurs ont assisté au 32ème de finale et la recette s'est élevée à 19.000 euros. 25 % de cette somme allant à l'organisation, il restait environ 14.000 euros. Le trésorier de Troyes a alors demandé la part qui revient de droit à son club, 7.000 euros."

Claude Menotti avoue une "légère déception. Dans 99 % des cas, quand des professionnels jouent chez des amateurs, ils laissent leur part de la recette. Nous mêmes, en novembre dernier, nous avons joué en Coupe de France à Montbard, club de promotion d'honneur. Nous n'avons pas demandé les 200/250 euros qui nous revenaient. C'est dommage, mais on ne va pas en faire une affaire d'Etat !"


Troyes n'est pas le seul club dans cette position

De son côté, le président de Troyes Daniel Masoni avait bien précisé de vive voix à son homologue que le club professionnel prendrait sa part de la recette conformément au règlement. Le club laisse son dû quand l'équipe rencontrée évolue en DH ou à un niveau inférieur. Dans ce cas précis, l'Estac ajoute que Montceau-les-Mines joue à un niveau proche de celui de l'équipe réserve de Troyes.
Selon le club, les finances actuelles ne permettent pas de se priver d'une telle somme, même si l'Estac évolue en Ligue 1. D'autant que la situation peut se présenter à nouveau en Coupe de France et qu'au final Troyes peut passer à côté de plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Voici ce que Daniel Masoni indique auprès de nos confrères de l'Equipe.fr : «J’ai vu Claude Menotti après le match et il ne m’a rien dit, alors qu’il était au courant. Je ne comprends pas sa réaction, surtout dans mon dos, a expliqué Daniel Masoni. Ces 7000 euros, nous en avons besoin. Je rappelle que notre masse salariale est encadrée, et je n’ai pas les moyens de m’asseoir sur cette somme. D’autres clubs de Ligue 1 ont eux aussi réclamé leur argent. Quand nous rencontrons un club de DH ou de CFA 2, on laisse notre part de recette, mais pas pour un club de CFA. Si on rencontre plusieurs CFA lors de la Coupe, on va laisser combien ?».

D'autre part, l'Estac ne serait pas le seul club de Ligue 1 à agir ainsi. Evian aurait fait pareil.
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