La Coordination rurale de l'Aube annonce un comité d'accueil pour l'arrivée du nouveau préfet, Pascal Courtade. Une action pour relancer le débat agricole, car rien n'a changé depuis un an selon ce syndicat.
Le nouveau préfet de l'Aube, Pascal Courtade, aura un comité d'accueil pour sa prise de fonctions. La Coordination rurale (CR) veut profiter de l'occasion pour relancer le débat agricole, puisqu'à son goût, rien n'a changé depuis un an. En manifestant devant la préfecture le 12 novembre, Christophe Sichnknecht, président de la CR dans l'Aube, souhaite lui remettre une lettre ouverte. Ce qu'elle contient, le président, nous le détaille.
Pluie + manque de soleil = récoltes catastrophiques
Pour faire simple, quatre "conditionnalités attendues". D'abord, il aborde le sujet de l'insécurité juridique personnelle et financière qui découle de la "suradministration". "Le poids administratif, ça nous flingue le moral", lâche Christophe Sichnknecht. "Cette insécurité est née des effets contradictoires de l'excès de réglementation, souvent au seul détriment des agriculteurs français et des dérogations parcellaires sur un territoire ou limitées dans le temps", illustre-t-il en prenant l'exemple d'une période spécifique imposée pour planter, qui ne respecte pas la météo. "Cela conclut à une baisse de revenus punitive", martèle-t-il.
En parlant de météo, Christophe Sichnknecht aborde le sujet du revenu des agriculteurs. "Le constat annuel est catastrophique. Nous avons eu une pluviométrie importante, pas de soleil... Les récoltes sont catastrophiques dans tous les domaines, que ce soit céréaliers, la betterave... tout ! Aussi bien en quantité qu'en qualité." Il explique également le fait que les marchés mondiaux ne collent pas avec la construction du prix. "Notre revenu n'est même plus à zéro, il est déficitaire", lâche-t-il. Dans la lettre ouverte, il demande "la mise en application de la loi EGALIM sur une juste rémunération des exploitants agricoles".
L'eau, la priorité 2025
Après la sécurité juridique, la juste rémunération des agriculteurs, il met sur la table le sujet de la souveraineté alimentaire. "Nous, agriculteurs français, nous devons sécuriser notre autonomie alimentaire", assure-t-il. "Leur définition, aux politiques, c'est de faire de l'importation à bas prix, en ne respectant pas nos normes", dénonce-t-il. Il annonce également que l'eau va être LE sujet de l'année à venir, en demandant notamment la conception de réserves d'eau pour irriguer leurs cultures légumières.
En conclusion, Christophe Sichnknecht se dit prêt "à leur mettre la pression pour que ça bouge", et demande, a minima, un rétroplanning avec les avancements prévus. Bienvenue dans l'Aube, Mr le Préfet.