Aube : leur piscine ferme à cause de "la hausse des coûts de l'énergie"

Aucun nageur ou nageuse pendant deux mois aux Trois vagues, piscine de Romilly-sur-Seine (Aube). En cause, a-t-on appris ce mardi 3 janvier, "la hausse des coûts de l'énergie".

Le premier plongeon de l'année devra attendre si vous vivez à Romilly-sur-Seine (Aube). Sa piscine, connue sous le nom des Trois vagues, est fermée.
Elle ne devrait rouvrir que le mercredi 1er mars 2023. La raison invoquée se trouve sur un petit panneau devant le sas d'entrée : "la hausse des coûts de l'énergie".
La direction remercie l'ensemble des usagères et usagers pour sa "compréhension". Mais le premier réflexe est parfois de s'insurger, pour une partie de la population. "On prône l'activité sportive mais on nous retire la piscine", lâche une habitante au micro de Tiphaine Leroux, journaliste à France 3 Champagne-Ardenne. Une autre se montre plus compréhensive, mais n'excuse pas tout. "Je trouve que c'est dur, mais vu comme l'énergie augmente, je comprends. Mais il faut trouver une solution."

Les factures de gaz du complexe aquatique étaient censées passer de 6.400 à 57.000 euros le mois. Bien trop dispendieux pour la commune, même après une renégociation à hauteur de 19.000 euros mensuels.

Pas la même fréquentation

Éric Vuillemin, maire et président (LR) de la communauté de communes des Portes de Romilly-sur-Seine (CCPRS), annonce la couleur. "J'aurais été obligé d'augmenter de 30%, voire 40%, le prix de la piscine pour que les personnes bénéficient de la même prestation."
"Ce n'était pas entendable. Et on ne peut plus non plus consommer pour consommer. Il faut que les gens se rendent compte que, quand on a un équipement, on l'utilise. Maintenant, quand il est moins utilisé, on ne peut pas se permettre de chauffer comme si il y avait le même nombre de personnes." (piscine visible sur la carte ci-dessous)

Le personnel n'a pas été lésé, la municipalité précisant l'avoir réaffecté. Quant aux cours manqués de natation, ils seront rattrapés ultérieurement. Dans le secteur, cette piscine n'est pas la seule à être sacrifiée sur l'autel des économies. La bibliothèque de Saint-Julien-les-Villas (Aube) sera ainsi ouverte un jour en moins pour ne pas chauffer toute une semaine.