Exercice d'alerte nucléaire dans l'Aube jeudi et vendredi, voici ce qui va se passer

Les abords de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) vont connaître une agitation inhabituelle les jeudi 23 et vendredi 24 novembre. Il s'agit simplement d'un exercice.

Pas de panique si vous vivez à proximité de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) et que vous êtes témoin d'une agitation soudaine. Il s'agit simplement d'un exercice.

Et pas d'un petit. Tous les cinq ans, ce qui se nomme dans le jardon un "exercice d'urgence radiologique" se déroule dans et aux alentours des centrales atomiques françaises. À Nogent, le dernier remonte les 20 et 21 novembre 2018.

Ces jeudi 23 et vendredi 24 novembre 2023, la préfecture et les services de secours remettent ça. L'occasion de tester la rapidité et l'efficacité de l'intervention de leurs forces. Et pour EDF, l'exploitant, de vérifier que son plan d'urgence se déroule comme prévu.

Ce sera l'occasion d'une première expérimentation : le système FR-Alert. Il consiste à envoyer des notifications sur les téléphones intelligents de la population d'une zone concernée. Les sirènes du Système d'alerte et d'information aux populations (SAIP, qui ont sonné en décalé début novembre), seront aussi mises à contribution.

Entre théorie et pratique sur le terrain

Le premier jour, les divers dispositifs prévus seront vérifiés, avec mise en place d'un véritable centre opérationnel à l'échelle du département (Cod). C'est la préfète, Cécile Dindar, qui sera à sa tête. ur le terrain, les pompiers et les gendarmes participeront. L'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) et l'échelon gouvernemental seront également impliqués. La SNCF, quant à elle, sera tenue de faire fonctionner sa cellule de crise. 

Tout se fera "comme si". Mais la centrale fonctionnera comme à l'accoutumée. Ceci grâce à la construction d'un simulateur, "réplique exacte de la salle de pilotage d’un réacteur nucléaire. Les équipes d’exploitation de la centrale l’utilisent pour se former et à la conduite normale et accidentelle au travers de mises en situation." (voir la localisation sur la carte ci-dessous)

Une "pression médiatique" sera également "simulée", mais pas par l'entremise de France 3 ou de France Bleu. Une cellule d'information au public (CIP) sera également testée. "Composée de volontaires, [elle a] vocation à apporter une réponse téléphonique aux particuliers impactés par l’évènement."

Des exercices d'entraînement à certains endroits

La population n'aura normalement pas à réagir. À l'exception de la poignée de personnes concernées par le programme de la seconde journée. Le deuxième jour permettra de vérifier, à l'échelon local et sur le terrain effectif, diverses opérations de secours et d'évacuation : 

  • prise en charge d'un patient irradié à Troyes
  • atelier de décontamination à Nogent
  • mise à l'abri d'une classe au Mériot

Exercice ou pas, la population doit savoir qu'en cas de (réel) accident, elle doit rester bien à l'abri chez elle, au travail, ou dans un bâtiment ouvert au public. Il ne faut surtout pas (si on en a) aller chercher ses enfants à l'école, où ils seront bien plus en sécurité et entourés d'adultes compétents formés à leur sauvegarde.

Il faut éviter de saturer le réseau téléphonique, et écouter les médias (radio - à piles - de préférence). Des instructions vous seront éventuellement adressées concernant la prise d'iode. Comme il pourra vous être demandé d'évacuer, mieux vaut vous tenir prêt à le faire, avec valises ou sacs préparés. Y compris votre sac de survie :

  • deux bouteilles d'eau par personne
  • trois jours de nourriture ne nécessitant pas de cuisson
  • nécessaire de toilette
  • vêtements de rechange
  • sifflet
  • lampe-torche et piles de rechange
  • trousse de premiers secours
  • vos médicaments d'usage (et vos ordonnances)
  • des jeux, des livres, des revues (c'est important)
  • et une radio à piles (pensez que le courant peut être coupé)

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