Romilly-sur-Seine (Aube) a accueilli plusieurs cigognes qui effectuaient leur migration. Plusieurs se sont installées sur le toit d'un immeuble du quartier Lumières Alfred-Boucher le temps d'une journée.
Des cigognes ont fait escale à Romilly-sur-Seine (Aube), le dimanche 20 août 2023. Ce serait une première.
Mokhtar BenSaïd, le fondateur du collectif local d'entraide Solidarité Pont Romilly s'en est ravi sur son compte Facebook. Il a même improvisé une vidéo en direct (visible ci-dessous).
Joint par France 3 Champagne-Ardenne, le Romillon raconte que "c'est la première fois que je vois des cigognes [ici]. Et pourtant, je suis natif de Romilly. Notre collectif était en train de peindre la cloison d'une dame âgée, et c'est là que je les ai vues s'installer sur les immeubles. Elles étaient si nombreuses à tourner autour que ça m'a fait lever la tête."
Le lieu de villégiature de ces dames ? "Il y avait cinq cigognes posées sur le toit du bâtiment à côté de moi, quartier Alfred Boucher. Sur la tour Gagarine, l'élément le plus haut de Romilly-sur-Seine, il y avait à peu près une quinzaine d'individus. Et en sortie de Romilly, il y en avait une trentaine. Ça fait beaucoup." (emplacements localisés sur la carte ci-dessous)
"Je me suis intéressé aux cigognes, sur les raisons de leur venue ici. Il s'agit de leur parcours de migration, depuis le mois de juillet, normalement. C'est l'une des rares fois où elles atterrissent dans ce secteur. J'imagine qu'elles ont été prises par le temps : il faisait très chaud, ce jour-là. Elles ont dû se poser car il y avait de l'eau et de la nourriture à proximité."
Leur présence fut éphémère. "Elles sont reparties le lendemain matin, à l'aube." Mais elles ont fait forte impression. "Ça a été très commenté par les habitants." Les célébrités de la journée.
Un collectif qui fait de tout, pour tout le monde
Né juste avant le confinement de mars 2020 dû à la crise du coronavirus, le collectif Solidarité Pont Romilly agit sur de nombreux plans, porté par des gens du quotidien, pour les gens du quotidien. Il a commencé par entreprendre de tisser des masques, alors en pénurie dans tout le pays. "On en a tissé à peu près 9 000, distribués sur Romilly et la région troyenne. On nous en a même demandés en région parisienne." La presse locale avait médiatisé cette initiative.
Il s'agissait aussi de veiller sur les personnes âgées, surreprésentées au sein des lits de réanimation dans les hôpitaux."Des gens apportaient leurs courses. Au départ, c'était destiné aux seniors, mais ensuite, ce n'était plus qu'eux. Par exemple, on avait mis en place une ligne téléphonique pour les personnes isolées."
La pandémie passée, le collectif a poursuivi ses activités. En proposant par exemple de l'aide administrative aux personnes en ayant besoin. Ou, côté loisirs, en organisant des randonnées pédestres (accueillant parfois un public handicapé) comme cyclistes pour (re)découvrir Romilly. "C'est parfois monté jusqu'à 50 personnes." Dans la foulée, une vélo-école a été montée.
C'est fait pour respecter l'endroit où on vit.
Mokhtar BenSaïd, fondateur du collectif Solidarité Pont Romilly
Côté citoyen, des sessions de ramassage de déchets ont été fréquemment organisées. Depuis peu, Mokhtar BenSaïd essaye de les coupler avec la pratique du sport, un nouveau sport : "c'est le walk-clean. À l'image de la marche sportive, en y associant le ramassage des déchets. C'est en lien direct avec la nature, c'est fait pour respecter l'endroit où on vit." Que le ramassage ait lieu dans les rues, ou en forêt. Il essaye même de se rapprocher de la Fédération française d'athlétisme pour développer ce projet innovant.