Six communes, 17.600 habitants... Dans l'Aube, le canton de Romilly-sur-Seine est le fruit de la fusion de deux cantons. Gauche et droite s'y présentent divisées. Dans ce contexte, la gauche pourra-t-elle conserver l'un de ses derniers bastions aubois ?
Cinq tandems se présentent dans le canton de Romilly-sur-Seine (10) : un canton devenu mi-urbain, mi-rural avec la fusion de Romilly 1 (à droite) et Romilly 2 (à gauche).
Pour ces élections départementales, la gauche se présente divisée, mais les thématiques abordées sont malgré tout assez proches :
- Conseiller général sortant de l'ex-canton Romilly 2, le communiste Joe Triché, 68 ans, se représente. A ses côtés, Carole Bekka, 48 ans. Ce binôme a officiellement reçu le soutien de Europe Ecologie Les Verts (EELV).
- A gauche, un autre binôme PS/PRG se présente : il est incarné par Henri Guérin, 34 ans, infirmier à l’hôpital de Nogent-sur-Seine, ancien conseiller municipal de Romilly, et Sandrine Simonot, 44 ans, directrice d’une association d’insertion à Romilly.
Grande nouveauté dans ce canton, la division ne concerne pas que la gauche : le conseiller général sortant de l’ancien canton Romilly 1, l'UMP Jean Botella, ne se représente pas. A droite, 2 binômes espèrent donc lui succéder :
- Celui de Emeric Oudin (DVD), 35 ans, patron d'entreprise et fils d'agriculteur, et Isabelle Renaudot (UMP), 53 ans, ancienne élue au conseil municipal de Romilly. Le président du conseil général de l'Aube, Philippe Adnot, leur a donné son soutien personnel.
- celui de Jérôme Bonnefoi, adjoint au maire de Romilly-sur-Seine, vice-président de la communauté de communes, et son binôme Agnès Mignot, 53 ans, maire de Rigny-La-Nonneuse et exploitante agricole. Cette candidature est soutenue par l’UMP et François Baroin.
Le Front national sera également présent au premier tour dimanche. Il sera représenté par Jean-Patrick Vernet, conseiller municipal d’opposition à Romilly, et son binôme Marlène Virantin.
Face à de telles divisions, le FN peut-il avoir un rôle d'arbitre ? La division et la fusion de deux cantons au profil très différents, peuvent-elles faire perdre la gauche ? La division de la droite la fragilisera-t-elle ? L'élection dans ce canton de Romilly-sur-Seine semble en tout cas très ouverte.
Voir le reportage diffusé ce vendredi 20 mars dans notre 12/13 :