"J'ai senti énormément d'énergie" : Gloria Agblemagnon, médaillée d'argent en lancer de poids aux Jeux paralympiques de Paris 2024

La Troyenne Gloria Agblemagnon a explosé son record personnel et décroché une médaille d'argent au lancer de poids F20 lors des Jeux paralympiques de Paris 2024, dimanche 1er septembre.

La joie de Gloria Agblemagnon a fait vibrer le Stade de France dimanche 1er septembre 2024. Celle qui est licenciée au Troyes Omni Sport dans l'Aube a obtenu la médaille d'argent au lancer de poids en catégorie F20 (handicap mental) lors des Jeux paralympiques de Paris 2024.

Gloria Agblemagnon a fait un concours exceptionnel, explosant son record personnel de plus de 50 centimètres. "J'ai senti énormément d'énergie, de moi, de la part du public et de ma famille aussi. Mes coachs m'ont dit que je devais assurer mon premier jet, j'ai fait au-delà de 13 mètres 30. Et je devais me lâcher et tout donner", a-t-elle raconté sur le plateau de Quels Jeux sur France 3 ce dimanche soir.

Tout donner, c'est bien ce qu'elle a fait, réussissant un jet à 14,43 mètres lors de son quatrième essai, très loin de son record personnel de 13,90 m. Une distance qu'elle n'avait jamais atteinte à l'entraînement, selon son propre aveu. 

Record personnel explosé

Gloria Agblemagnon, 26 ans, avait déjà participé aux Jeux paralympiques de Rio en 2016 et de Tokyo en 2021, terminant à la 10e et 8e place. Cette médaille d'argent  à Paris est une immense satisfaction pour elle. "Je suis trop contente. Parce qu'en fait, je suis la première féminine française du sport adapté à rapporter une médaille en athlé", a-t-elle rappelé sur le plateau de Quels Jeux.

Elle s'est même payé le luxe de battre la championne paralympique en titre, l'Equatorienne Poleth Isamar Mendes Sanchez, en bronze, à 14,31 m. L'or a été remporté par la Britannique Sabrina Fortune, qui a battu le record du monde avec un jet à 15,12 m.

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"Le lancer a été comme une libération"

La réussite de Gloria Agblemagnon doit sûrement beaucoup à l'encadrement qu'elle a pu avoir avant l'échéance des Jeux de Paris. "Après les Jeux de Tokyo, j'étais un peu dépressive, on va dire. Quand je suis arrivée à Troyes, on a eu deux ans pour travailler sur l'entraînement, la technique, le mental. Parce que le mental est hyper important. J'ai pu travailler tout ça avec mon club de TOS [Troyes Omni Sport] et l'IMS [Institut de Médecine du Sport] de Troyes."

L'athlète a également pu s'entraîner au Centre de ressources d'expertise et de performance sportive (Creps) de Reims. C'est là que nous l'avions rencontrée fin juillet et qu'elle s'était confiée sur son parcours. "Je recevais beaucoup de moqueries à l'école à cause de mon handicap ou parfois de ma couleur de peau. Le lancer a été comme une libération, ça m'a permis d'exprimer tout ce que je ressentais quand je sortais du collège et que j'allais à l'entraînement. Ça me permettait vraiment de me libérer."

Cette médaille d'argent et le sourire sur le visage de Gloria Agblemagnon, des cœurs bleu et rouge maquillés au coin des yeux, sonnent comme une belle revanche, après l'absence de réussite lors des deux Jeux paralympiques précédents.

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